Veillée de prière pour la PAIX - 31 décembre
Carmel de Saint-Maur
En envoyant ses
disciples en mission, Jésus leur dit : « Dans toute maison où vous
entrerez, dites d’abord : ‘‘Paix à cette maison’’. S’il y a là un ami de
la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra vers
vous » ( Lc 10, 5-6).
Offrir la paix est
au cœur de la mission des disciples du Christ. Et cette offre est adressée à
tous ceux qui, hommes et femmes,
aspirent à la paix au milieu des drames et des violences de l’histoire humaine.
La ‘‘maison’’ dont parle Jésus, c’est chaque famille, chaque communauté, chaque
pays, chaque continent, dans sa particularité et dans son histoire ; c’est
avant tout chaque personne, sans distinctions ni discriminations. C’est aussi
notre ‘‘maison commune’’ : la planète où Dieu nous a mis pour y vivre et
dont nous sommes appelés à prendre soin avec sollicitude. C’est donc également
mon vœu au début de l’année nouvelle : ‘‘Paix à cette maison !’’.
Chant : T 544.
Que le Seigneur
nous donne la paix (bis) Qu’il tourne vers nous son visage. Que le Seigneur
nous donne la paix.
Psaume AT 30 : Que germe ta louange
dans toutes les Nations.
2. Le défi de la bonne politique
La paix est comme
l’espérance dont parle le poète Charles Péguy ; elle est comme une fleur
ragile qui cherche à s’épanouir au milieu des pierres de la violence. Nous le
savons : la recherchedu pouvoir à tout prix porte à des abus et à des
injustices. La politique est un moyen fondamental pour promouvoir la
citoyenneté et les projets de l’homme, mais quand elle n’est pas vécue comme un
service à la collectivité humaine par ceux qui l’exercent, elle peut devenir un
instrument d’oppression, de marginalisation, voire de destruction. « Si
quelqu’un veut être le premier, dit Jésus, qu’il soit le dernier de tous et le
serviteur de tous » ( Mc 9, 35). Comme le soulignait saint Paul VI :
« Prendre au sérieux la politique à ses divers niveaux – local, régional et
mondial –, c’est affirmer le devoir de l’homme, de tout homme, de reconnaître
la réalité concrète et la valeur de la liberté de choix qui lui est offerte
pour chercher à
réaliser ensemble
le bien de la cité, de la nation, de l’humanité » En effet, la fonction et
la responsabilité politique constituent un défi permanent pour tous ceux qui
reçoivent le
mandat de servir leur pays, de protéger les habitants et de travailler pour
asseoir lesconditions d’un avenir digne et juste. Accomplie dans le respect
fondamental de la vie, de la iberté et de la dignité des personnes, la
politique peut devenir vraiment une forme éminente de charité.
Chant : O 51-92*
Ref : Dans le pauvre et le petit Donne-nous de te
servir !
Ton Eglise en est témoin : Dieu se fait parole et pain
Ton Eglise en est témoin : Dieu se fait parole et pain
Evangile: Marc 9, 33-37
Psaume 14.
La Prière de Charles Péguy « La foi que j’aime le mieux, dit
Dieu, c’est l’Espérance » :
« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance. La Foi ça ne m’étonne pas. Ce n’est pas étonnant. J’éclate tellement dans ma création. La Charité, dit Dieu, ça ne m’étonne pas. Ça n’est pas étonnant. Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu’à moins d’avoir un cœur de pierre, comment n’auraient-elles point charité les unes des autres. Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’Espérance. Et je n’en reviens pas. L’Espérance est une toute petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière. C’est cette petite fille de rien du tout. Elle seule, portant les autres, qui traversa les mondes révolus. La Foi va de soi. La Charité va malheureusement de soi. Mais l’Espérance ne va pas de soi. L’Espérance ne va pas toute seule. Pour espérer, mon enfant, il faut être bienheureux, il faut avoir obtenu, reçu une grande grâce. La Foi voit ce qui est. La Charité aime ce qui est. L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera. Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé. Sur la route montante. Traînée, pendue aux bras de des grandes sœurs, qui la tiennent par la main, la petite espérance s’avance. Et au milieu de ses deux grandes sœurs elle a l’air de se laisser traîner. Comme une enfant qui n’aurait pas la force de marcher. Et qu’on traînerait sur cette route malgré elle. Et en réalité c’est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traîne, et qui fait marcher le monde. Et qui le traîne. Car on ne travaille jamais que pour les enfants. Et les deux grandes ne marchent que pour la petite ».
« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance. La Foi ça ne m’étonne pas. Ce n’est pas étonnant. J’éclate tellement dans ma création. La Charité, dit Dieu, ça ne m’étonne pas. Ça n’est pas étonnant. Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu’à moins d’avoir un cœur de pierre, comment n’auraient-elles point charité les unes des autres. Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’Espérance. Et je n’en reviens pas. L’Espérance est une toute petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière. C’est cette petite fille de rien du tout. Elle seule, portant les autres, qui traversa les mondes révolus. La Foi va de soi. La Charité va malheureusement de soi. Mais l’Espérance ne va pas de soi. L’Espérance ne va pas toute seule. Pour espérer, mon enfant, il faut être bienheureux, il faut avoir obtenu, reçu une grande grâce. La Foi voit ce qui est. La Charité aime ce qui est. L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera. Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé. Sur la route montante. Traînée, pendue aux bras de des grandes sœurs, qui la tiennent par la main, la petite espérance s’avance. Et au milieu de ses deux grandes sœurs elle a l’air de se laisser traîner. Comme une enfant qui n’aurait pas la force de marcher. Et qu’on traînerait sur cette route malgré elle. Et en réalité c’est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traîne, et qui fait marcher le monde. Et qui le traîne. Car on ne travaille jamais que pour les enfants. Et les deux grandes ne marchent que pour la petite ».
Charles Péguy
(1873-1914)
Chant D0 1
Refrain : COMME IL EST BEAU DE VOIR COURIR SUR LES MONTAGNES
LE
MESSAGER DE LA PAIX.(bis)
3. Charité et vertus humaines pour une politique au
service des droits humains et de la paix.
Le Pape Benoît XVI rappelait que « tout chrétien est appelé à vivre
cette charité, selon sa vocation et selon ses possibilités d’influence au
service de la Cité ( pólis) . […] L’engagement pour le bien commun, quand la
charité l’anime, a une valeur supérieure à celle de l’engagement purement
séculier et politique […] Quand elle est inspirée et animée par la charité,
l’action de l’homme contribue à l’édification de cette cité de Dieu universelle
vers laquelle avance l’histoire de la famille humaine »[4]. C’est un
programme dans lequel peuvent se retrouver tous les politiciens, de
n’importe quelle appartenance culturelle ou religieuse, qui souhaitent
œuvrer ensemble pour le bien de la famille humaine, en pratiquant ces vertus
humaines qui sous-tendent le bon agir politique : la justice, l’équité, le
respect réciproque, la sincérité, l’honnêteté, la fidélité. À ce sujet,
méritent d’être rappelées les ‘‘béatitudes du politique’’, proposées par le
Cardinal vietnamien François-Xavier Nguyễn Văn Thuận, mort en 2002, qui a été
un témoin fidèle de l’Évangile :
Heureux le politicien qui a une haute idée et une profonde conscience de
son rôle.
Heureux le politicien dont la personne reflète la crédibilité.
Heureux le politicien qui travaille pour le bien commun et non pour son
propre intérêt.
Heureux le politicien qui reste fidèlement cohérent.
Heureux le politicien qui réalise l’unité.
Heureux le politicien qui s’engage dans la réalisation d’un changement
radical.
Heureux le politicien qui sait écouter.
Heureux le politicien qui n’a pas peur.[
Chaque renouvellement des fonctions électives, chaque échéance électorale,
chaque étape de la vie publique constitue une occasion pour retourner à la
source et aux repères qui inspirent la
justice et le droit. Nous en sommes certains : la bonne politique est
au service de la paix ; elle respecte et promeut les droits humains
fondamentaux, qui sont aussi des devoirs réciproques, afin qu’entre les
générations présentes et celles à venir se tisse un lien de confiance et de reconnaissance.
Chant : A force de colombe, à force de tendresse
Prière ensemble.
Comment
serions-nous veilleurs, si tu ne demeures à nos côtés Seigneur ?
La nuit est si
longue ! Et puissante !
Elle n’en finit
pas de tresser en nous son inextricable filet. Elle éveille nos inquiétudes.
Elle ébranle
l’assise de nos espoirs. Elle ronge la fraicheur de nos promesses. Elle endort
notre courage.
Maintiens-nous
Seigneur en état de vigilance.
Et nous opposerons l’étincelle de notre
espérance aux cortèges de détresse.
Et nous planterons
la solidarité qui réunit les humains dans la conscience de former un peuple
unique,
Rassemblé autour
d’une table unique où le même pain unique est distribué à parts égales
Pour apaiser la
faim de tous.
Et nous écarterons
la dureté qui réforme les sentiments et raidit les décisions.
Et nous lutterons
pour que jamais aucun de tes enfants ne soit délaissé aux systèmes d’écrasement
et de misère .
Fais-nous
veilleurs Seigneur, garde-nous en état de vigilance !
Alors nous
tiendrons fermes et nous empêcherons la nuit d’imposer son insidieuse invasion
Et de retarder le
jour de ta venue !
4. Les vices de la politique
À côté des vertus, malheureusement, ne manquent pas
non plus dans la politique les vices, dus
soit à une inaptitude personnelle soit à des déformations dans
l’entourage et dans les institutions. Il est clair pour tous que les vices de
la vie politique ôtent de la crédibilité aux systèmes dans
lesquels elle s’exerce, ainsi qu’à l’autorité, aux
décisions et à l’action des personnes qui s’y consacrent. Ces vices, qui
affaiblissent l’idéal d’une authentique démocratie, sont la honte de la vie
publique et mettent en danger la paix sociale : la corruption – sous ses multiples
formes d’appropriation indue des biens publics ou d’instrumentalisation des
personnes –, la négation du droit, le non-respect des règles communautaires,
l’enrichissement illégal, la justification du pouvoir par la force ou par le
prétexte arbitraire de la ‘‘raison d’État’’, la tendance à s’accrocher au
pouvoir, la xénophobie et le racisme, le refus de prendre soin de la Terre,
l’exploitation illimitée des ressources naturelles en raison du profit
immédiat, le mépris de ceux qui ont été contraints à l’exil.
Chant : Jésus le Christ lumière intérieure, ne laisse pas mes ténèbres
me parler, Jésus le Christ lumière intérieure, donne-moi d’accueillir ton
amour ;
Mon Dieu, toi qui décides,
Des fleurs, des pleurs, des rides,
Pourquoi ce ciel tout vide,
Quand nous levons les yeux !
Le monde se suicide,
Le monde est-il trop vieux,
Pitié pour notre terre,
Toi, Qui est notre père,
Arrête ta colère,
Pitié pour la Vie.
Des fleurs, des pleurs, des rides,
Pourquoi ce ciel tout vide,
Quand nous levons les yeux !
Le monde se suicide,
Le monde est-il trop vieux,
Pitié pour notre terre,
Toi, Qui est notre père,
Arrête ta colère,
Pitié pour la Vie.
Chant : Jésus
le Christ lumière intérieure, ne laisse pas mes ténèbres me parler, Jésus le
Christ lumière intérieure, donne-moi d’accueillir ton amour ;
Mon Dieu, dans ton silence,
Pardonne à la violence,
Pardonne à l’insolence,
Des hommes quand ils se croient des dieux.
Redonne leur l’enfance,
Ton fils t’en prie pour eux.
Pitié pour notre terre
Pitié pour la Vie.
Pardonne à la violence,
Pardonne à l’insolence,
Des hommes quand ils se croient des dieux.
Redonne leur l’enfance,
Ton fils t’en prie pour eux.
Pitié pour notre terre
Pitié pour la Vie.
Chant : Jésus
le Christ lumière intérieure, ne laisse pas mes ténèbres me parler, Jésus le
Christ lumière intérieure, donne-moi d’accueillir ton amour ;
Je sens toute ma pauvreté, tu connais ma misère
et pourtant tu m'appelles.
Ta fidélité est ma source,
en elle est ma force et ma joie,
Miséricorde est ton nom !
et pourtant tu m'appelles.
Ta fidélité est ma source,
en elle est ma force et ma joie,
Miséricorde est ton nom !
Chant : Jésus
le Christ lumière intérieure, ne laisse pas mes ténèbres me parler, Jésus le
Christ lumière intérieure, donne-moi d’accueillir ton amour ;
Conduis-nous sur le chemin de l'abandon
et nous, sans relâche espérant,
Jésus, je sais que je peux compter sur toi.
Viens me prendre par la main pour me guider vers toi.
et nous, sans relâche espérant,
Jésus, je sais que je peux compter sur toi.
Viens me prendre par la main pour me guider vers toi.
Chant : Jésus
le Christ lumière intérieure, ne laisse pas mes ténèbres me parler, Jésus le
Christ lumière intérieure, donne-moi d’accueillir ton amour ;
5. La bonne politique promeut la participation des
jeunes et la confiance dans l’autre
Quand l’exercice du pouvoir politique vise uniquement
à sauvegarder les intérêts de certains individus privilégiés, l’avenir est
compromis et les jeunes peuvent être tentés par la méfiance, parce que
condamnés à rester en marge de la société, sans possibilité de participer à un
projet pour l’avenir. Quand, au contraire, la politique se traduit, concrètement,
dans l’encouragement des jeunes talents et des vocations qui demandent à se
réaliser, la paix se diffuse dans les consciences et sur les visages. Elle
devient une confiance dynamique, qui veut dire ‘‘j’ai confiance en toi et je
crois en toi’’, dans la possibilité de travailler ensemble pour le bien commun.
La politique est pour la paix si elle se manifeste donc, dans la reconnaissance
des charismes et des
capacités de chaque personne. « Quoi de plus beau
qu’une main tendue ? Elle a été voulue par Dieu pour offrir et recevoir. Dieu
n’a pas voulu qu’elle tue (cf. Gn 4,
1sv) ou qu’elle fasse souffrir, mais qu’elle soigne et qu’elle aide à vivre. À
côté du cœur et de l’intelligence, la main peut devenir, elle aussi, un
instrument du dialogue ». Chacun peut apporter sa pierre à la construction
de la maison commune. La vie politique authentique, qui se fonde sur le droit
et sur un dialogue loyal entre les personnes, se renouvelle avec la conviction
que chaque femme, chaque homme et chaque génération portent en eux une promesse
qui peut libérer de nouvelles énergies relationnelles, intellectuelles,
culturelles et spirituelles. Une telle confiance n’est jamais facile à vivre,
car les relations humaines sont complexes. En particulier, nous vivons ces
temps-ci dans un climat de méfiance qui s’enracine dans la peur de l’autre ou
de l’étranger, dans l’angoisse de perdre ses propres avantages, et qui se
manifeste malheureusement aussi, au niveau politique, par des attitudes de
fermeture ou des
nationalismes qui remettent en cause cette fraternité
dont notre monde globalisé a tant besoin. Aujourd’hui plus que jamais, nos
sociétés ont besoin d’‘‘artisans de paix’’ qui puissent être des messagers et
des témoins authentiques du Dieu Père, qui veut le bien et le bonheur de la
famille humaine.
Chant Psaume Z
71
Heureux le bâtisseur de la paix on
l’appellera fils de Dieu ! (bis)
Parole de Dieu: Colossiens3,12
Partage libre
Psaume 100
6. Non à la guerre et à la stratégie de la peur
Cent ans après la fin de la Première Guerre Mondiale,
alors que nous nous souvenons des jeunes
tombés durant ces combats et des populations civiles
lacérées, aujourd’hui plus qu’hier nous connaissons la terrible leçon des
guerres fratricides, à savoir que la paix ne peut jamais être réduite au seul
équilibre des forces et de la peur. Maintenir l’autre sous la menace veut dire
le réduire à l’état d’objet et en nier la dignité. C’est pourquoi nous
réaffirmons que l’escalade en termes d’intimidation et la prolifération
incontrôlée des armes sont contraires à la morale ainsi qu’à la recherche d’une
vraie concorde. La terreur exercée sur les personnes les plus vulnérables
contribue à l’exil d’entières populations en quête d’une terre de paix. Les
discours politiques qui tendent à accuser les migrants de tous les maux et à
priver les pauvres de l’espérance ne sont pas justifiables. Au contraire, il
faut réaffirmer que la paix se fonde sur le respect de chaque personne, quelle
que soit son histoire, sur le respect du droit et du bien commun, de la
création qui nous a été confiée et de la richesse morale transmise par les
générations passées. Notre pensée va aussi, à titre particulier, aux enfants
qui vivent dans les zones actuelles de conflit, et à tous ceux qui s’engagent
afin que leurs vies et leurs droits soient protégés. Dans le monde, un enfant
sur six est touché par la violence de la guerre ou par ses conséquences, quand
il n’est pas enrôlé pour devenir lui-même soldat ou otage de groupes armés. Le
témoignage de ceux qui œuvrent pour défendre la dignité et le respect des
enfants n’en est que plus précieux pour l’avenir de l’humanité.
Chant T 17- 84
Paix de Dieu
régnera sur le monde entier
Prière
universelle :
Baptisés,
consacrés dans l’Esprit-Saint, peuple de Dieu, intercédons pour tous les hommes
nos frères.
Refrain : G 323 Kyrie, Christe, Kyrie eleison !
-Pour nos Eglises,
pour leurs responsables, que tous éprouvent la soif d’unité entre les chrétiens
et le désir d’annoncer sans relâche l’Evangile de la paix. Prions le
Seigneur !
-Pour les peuples qui s’affrontent aujourd’hui en des
guerres fratricides, qu’ils retrouvent les chemins du dialogue et du respect
mutuel pour construire une paix durable. Prions le Seigneur !
-Pour que tous les hommes et toutes les sociétés, à tout niveau et en tout point de
la terre, particulièrement dans les familles, puissent faire l’expérience de la
paix et de la réconciliation. Prions le
Seigneur !
-Pour les affamés,
les exilés, les persécutés pour leur race, leurs convictions ou leur religion, pour tous les pauvres victimes
de l’injustice ou de la violence. Prions le Seigneur !
-Pour les
responsables politiques, pour les instances internationales, pour les
associations humanitaires, qu’ils travaillent à promouvoir la vie et la dignité
de tout homme et de tout l’homme. Prions le Seigneur !
7. Un grand projet de paix
Nous célébrons ces jours-ci le soixante-dixième
anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l’homme, adoptée au lendemain
du deuxième conflit mondial. Souvenons-nous, à ce propos, de l’observation de
saint Jean XXIII : « Maintenant, à mesure que l'homme devient
conscient de ses droits, germe comme nécessairement en lui la conscience
d'obligations correspondantes : ses propres droits, c'est avant tout comme
autant d'expressions de sa dignité qu'il devra les faire valoir, et à tous les
autres incombera l'obligation de reconnaître ces droits et de les
respecter ».
La paix, en effet, est le fruit d’un grand projet
politique qui se fonde sur la responsabilité réciproque et sur
l’interdépendance des êtres humains. Mais elle est aussi un défi qui demande à
être accueilli jour après jour. La paix est une conversion du cœur et de
l’âme ; et il est facile de reconnaître trois dimensions indissociables de
cette paix intérieure et communautaire : la paix avec soi-même, en
refusant l’intransigeance, la colère et l’impatience et, comme le conseillait
saint François de Sales, en exerçant ‘‘un peu de douceur avec soi-même’’, afin
d’offrir ‘‘un peu de douceur aux autres’’ ; la paix avec
l’autre : le proche, l’ami, l’étranger, le pauvre, le souffrant… ; en
osant la rencontre et en écoutant le message qu’elle porte avec elle ;
- la paix avec la création, en redécouvrant la
grandeur du don de Dieu et la part de responsabilité qui revient à chacun
d’entre nous, en tant qu’habitant du monde, citoyen et acteur de l’avenir La
politique de la paix, qui connaît bien les fragilités humaines et les assume,
peut toujours se ressourcer dans l’esprit du
Magnificat que Marie, Mère du Christ Sauveur et Reine de la Paix, chante
au nom de tous les hommes : « Sa miséricorde s’étend d’en âge en âge
sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les
superbes. Il renverse les puissants de leur trône, il élève les
humbles […] ; il se souvient de son amour, de la promesse faite à
nospères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais » ( Lc 1, 50-55).
Chant : T 18-43
Ref. Magnificat, Alleluia! Dieu ton amour en nous se
pose,
Magnificat, Alleluia! Viens faire en nous de
grandes choses.
Prière ensemble
Dieu qui seul
es Maître du monde
Et qui as remis aux hommes le pouvoir de le régir,
Viens en aide aux dirigeants de nos peuples.
Donne-leur un esprit sage et pacifique
Qui permette une plus grande fraternité sur terre;
Ainsi pourront-ils mener à bien
La tâche que tu leur as confiée.
Et que Marie Reine de la Paix
Protège notre monde
en cette nouvelle année qui commence.
Nous te le demandons
par Jésus-Christ ton Fils notre Seigneur et notre Dieu,
Qui règne avec Toi dans l’unité du Saint Esprit
Maintenant et pour les siècles des siècles. Amen!
Chant : T 544.
Que le Seigneur
nous donne la paix (bis) Qu’il tourne vers nous son visage. Que le Seigneur
nous donne la paix.
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