vendredi 4 janvier 2019

Quelques réflexions - 4 Janvier 2019


Quelques réflexions - 4 Janvier 2019
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
 
Nous continuons d’avancer pas à pas dans la lettre de Jean. Il nous parle aujourd’hui des enfants de Dieu et des enfants du Diable. Et tous vivent parfois en enfants de Dieu et en enfants du diable. Jean présente deux portraits qui s’opposent : l’un pratique la justice, l’autres commet le péché. Le péché est manifestation du Diable comme la justice est manifestation de Dieu. Et comment comprendre ce que dit Jean : « Celui qui commet le péché est du diable… Quiconque est né de Dieu une commet pas de péché ». Quelle valeur donner à cette affirmation ? Le croyant est lié à Dieu dans un tel degré de communion qu’il ne pèche pas. Il montre son amour de la justice dans l’amour du frère. Par contre, malgré les meilleures orientations de vie, le croyant peut ponctuellement être pécheur et dans ce cas, Jésus le défendra auprès du Père.


Il y a bien là une vision idéale mais aussi un cheminement intéressant : Comme l’a dit un chrétien des premiers siècles ». « Quand quelqu’un, né de Dieu, s’en remet totalement au Christ qui l’habite intérieurement par la grâce de l’adoption, le péché ne peut avoir de prise sur lui »

Dans l’évangile selon Jean, après le prologue, le récit commence. Après l’enquête des prêtres et des lévites, le récit nous plonge dans la vie communautaire autour de Jean et de Jésus. La vocation de chacun suit un chemin qui lui est particulier : celui du désir personnel avec André et l’autre disciple Ils entendent le témoignage de Jean sur Jésus, suivent Jésus. et restent avec lui. Au retour du temps avec Jésus, l’évangile ne parle plus de l’autre disciple mais André va trouver Simon-Pierre, et témoigne de son expérience : « Nous avons trouvé le Messie ». André amène Pierre à Jésus. Comment entendre ce « Simon, fils de Jean ». Simon est-il disciple de Jean le Baptiste ? Jésus change le nom de Pierre mais ne l’invite pas à le suivre ; de son côté Pierre ne s’offre pas à suivre Jésus. D’ailleurs Pierre ne manifeste ni enthousiasme, ni intérêt après cette rencontre avec Jésus… Il n’y a pas d’appel formel à l’un ou à l’autre. On découvre bien que, dans l’évangile selon Jean, la vocation est un long cheminement qui commence ici et que Jésus laisse grandir dans une pleine liberté.

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