Consistoire : la question des divorcés-remariés sur la table

Pour la seconde session de travail du Consistoire extraordinaire sur la famille, près de 150 cardinaux du monde entier se sont réunis ce vendredi dans la matinée. Plusieurs thématiques ont été abordées. Dont celle des divorcés-remariés.

Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le père Lombardi, a fait le point en fin de journée sur les travaux des cardinaux réunis en consistoire depuis jeudi 20 février. Il a précisé qu’en début des travaux de la matinée, le pape François a d’abord annoncé lui-même le nom des présidents du prochain synode sur la famille. Il s’agit de trois cardinaux qui représentent selon ses souhaits trois continents différents : l’archevêque de Paris le cardinal français André Vingt Trois, le Philippin Luis Antonio Tagle de Manille et un cardinal brésilien, l’archevêque d’Aparecida Mgr Damasceno Assis.

Autre précision sur les travaux : pas moins de 43 interventions ont eu lieu. Les cardinaux qui se sont exprimés sont revenus pour beaucoup d’entre eux sur l’anthropologie dans une perspective chrétienne, certains mentionnant en particulier la théologie du corps du pape Jean-Paul II.

Les divorcés-remariés : approfondissement mais pas de décision

Le père Lombardi a expliqué que les cardinaux ont également abordé les questions concernant la pastorale de la famille, telle qu’elle se développe au sein des paroisses ou des différents groupes pastoraux, en particulier la question du mariage et de la spiritualité des époux.

Une autre série d’interventions des cardinaux ont porté sur la question sensible des divorcés-remariés. En particulier ont été évoquées les questions juridiques et canoniques qui sont soulevées par les situations de ces personnes, notamment l’éventualité d’alléger certaines procédures comme les nullités de mariage. La question de l’accès au sacrement des divorcés-remariés a également été soulevée dans la salle du synode. Selon certaines sources, le pape aurait chaudement appuyé l’intervention du cardinal Kasper, qui aurait développé l’idée d’un chemin de pénitence en vue de l’accès aux sacrements des divorcés remariés. Mais, il ne s’agit, à ce stade que de pistes de réflexion appelées à mûrir.

Devant les journalistes, le père Lombardi a tenu à préciser que ces questions étaient l’occasion d’un « approfondissement » des débats et en aucun un espace de prise de décision. Répondant à une question sur la morale sexuelle et la contraception, le porte-parole du Saint siège a souligné que le chemin synodal était long, et l’on ne pouvait pas évoquer tous les problèmes en deux jours. Il a tenu à souligner le fait que l’Eglise cherche à apporter une réponse pastorale au défi que lui pose la diversité des situations familiales contemporaines. « C’est un chemin synodal de deux ans », a rappelé le P. Lombardi, en référence aux deux synodes sur le sujet prévus en 2014 et 2015.