Le Parlement européen adopte le rapport Lunacek sur l’homophobie
La présidente du groupe LGBT au Parlement européen Ulrike Lunacek, a bataillé ferme pour défendre son projet sur l’homophobie. Mais ce rapport entretient la confusion en mêlant homophobie et refus du mariage homosexuel.
Par 396 voix contre 176, le rapport Lunacek a été adopté par le Parlement européen ce mardi 4 février. Intitulé "Feuille de route contre l’homophobie et la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre", il veut officiellement lutter contre l’homophobie, mais tente également de manière détournée d’imposer aux Etats européens la légalisation du mariage homosexuel.
Ce rapport n’est juridiquement pas contraignant, mais tous les tribunaux d’Europe peuvent désormais s’en inspirer pour rendre leurs jugements. Ainsi, le titre de mariage (et son contenu) devra être reconnu partout, au terme du paragraphe H. II du rapport, sur la "reconnaissance mutuelle des actes d’état civil". Dès lors un mariage homosexuel conclu en Belgique devra être obligatoirement reconnu dans les Etats où le mariage gay n’existe pas (la Pologne par ex.). Conséquence : il existera de facto un double standard juridique. Dans les pays qui n’ont pas le mariage homosexuel, les habitants ne pourront pas épouser leur partenaire de même sexe, tandis que ce sera possible pour leurs expatriés vivant dans des pays l’ayant déjà accepté. Ce qui induit une suite probable: les tribunaux relèvent cette différence de traitement et étendent la reconnaissance du mariage homosexuels aux nationaux qui ne l’ont pas encore.
Une confusion entre droits de l’Homme et orientation sexuelle
Si personne ne doute de l’importance de lutter réellement contre l’homophobie, le rapport Lunacek utilise également l’orientation sexuelle comme catégorie particulière à défendre dans tous les secteurs de la société : famille, école, travail, etc... A l’avenir, les employeurs demanderont-ils à leurs travailleurs quelle est leur orientation sexuelle afin de ménager un quota d’employés de différentes tendances ?
En réponse aux critiques, Mme Lunacek a confirmé que son rapport n’a pas pour but de promouvoir l’égalité pour tous, mais au contraire de créer des privilèges spéciaux basés sur l’orientation sexuelle. Les opposants dénoncent un "détournement des droits de l’Homme au profit des militants LGBTI". L’association de défense des droits de l’Homme European Dignity Watch relève quant à elle que si l’on voulait réellement des "droits de l’Homme pour tous", de nombreux groupes distincts pourraient également réclamer un traitement particulier
M. B.
M. B.
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