P JM Bouhans
Etonnante la façon d’introduire l’Evangile : « En ce
temps-là, Jésus disait à Nicodème ». Lundi nous avions bien un dialogue
entre Jésus et Nicodème, le visiteur du soir. Mardi le dialogue se poursuivait
puis Nicodème semblait ne plus être là. Jésus affirmait dans la même phrase : «
je te le dis, nous parlons et vous n’acceptez pas notre témoignage ».
Parle-t-il encore à Nicodème ou de manière générale à d’autres ? Aujourd’hui,
on trouve un langage de catéchèse dans la communauté johannique : tous les
verbes sont à la troisième personne aussi bien pour parler de Dieu, de Jésus,
du croyant, de tout homme ou des hommes en général. Nous avons là une belle
page de l’évangile selon saint Jean pour déceler des strates et des moments
différents de la composition de cet évangile et faire un bon exercice d’exégèse.
Dans la lecture, Pierre et Jean sont de nouveau en
prison... au tombeau et leur délivrance est une résurrection. Christ est
ressuscité. La vie éclate de partout, il ne peut en être autrement. A chaque
Noël, les prisonniers de Lons envoient une lettre à la paroisse avec quantité
de mercis et de belles choses et ils disent se sentir proches de la communauté
chrétienne. Comme je rêve qu’à Pâques, maintenant qu’on peut sortir de l’église
des Cordeliers et accéder directement au pied du mur de la prison, on fasse le
feu pascal et chante la résurrection au pied du mur de la prison. Une sorte de
réponse à la lettre des prisonniers… la réponse de Dieu qui libère son fils de
la mort et nous invite sortir de nos prisons. Un jour peut-être !
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