P JM Bouhans
Le cadre de l’évangile d’aujourd’hui est nouveau et bien
diffé-rent des derniers jours : Jésus, une grande foule - une ex-pression
plutôt exceptionnelle chez Jean – l’autre rive, le temps de la Pâques. « Une grande
foule le suivait… une foule nombreuse venait à lui ». Venir à Jésus, le suivre
: souvent dans ce chapitre, nous retrouverons ces expressions.
Jésus est au courant du besoin de cette foule : elle le
cherche jusqu’à avoir faim « à cause des
signes ». Philippe voudrait courir les magasins pour y trouver du pain. Mais,
il butte contre une impossibilité financière. Là se trouve un enfant qui a tout
pour nourrir cette foule. Cinq pains et deux poissons : les cinq livres de la
Loi, plus les prophètes et les Ecrits. Cela peut combler cette foule :
l’intelligence des Ecritures. De plus, Jésus est Messie et dans la Bible, la
responsabilité du Roi-Messie, c’est de nourrir son peuple. Et pour nourrir son
peuple, Jésus partage le pain, le divise et le distribue. Et à la fin de
l’évangile de ce jour, le peuple vient le prendre de force pour le faire Roi –
c’est une façon de venir -. Enfin, dans l’évangile selon saint Jean, Jésus en
personne distribue le pain et il n’y aura pas d’Eucharistie au soir de la vie
de Jésus. Mais il y a ce moment où c'est lui – Jésus - qui donne le pain.
Et il y a encore un message à faire passer dans notre
monde d’aujourd’hui. On a trop parlé de multiplication des pains et on a cru un
peu facilement qu’il fallait multiplier les biens, ouvrir des magasins pour que
tous aient davantage. C’est là une tâche impossible dans un monde aux
ressources limitées. La seule porte de sortie de notre monde, c’est de
partager, de diviser comme Jésus l’a fait pour que tous aient leur part.
Dans la lecture, il nous est bon de trouver Gamaliel : un
Pharisien, membre du conseil, notable parmi les juifs, presque un frère, le
portrait même de Nicodème que nous appris à connaitre ces jours derniers, et
qui plus loin dans l’évangile de Jean prend la défense de Jésus de manière un
peu semblable. Heureusement que Gamaliel a su convaincre ses collègues : les
apôtres n’en écopent pas moins de la flagellation et d’une interdiction de
parler au nom de Jésus. Mais ils n’en tiennent pas compte et gardent leur
liberté d’expression.
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