P JM Bouhans
Dans l’Evangile, c’est la fête de la
dédicace du Temple, pour célébrer après une profanation la présence de Dieu
dans le Temple. C’était l’hiver. Cette fête à toujours lieu en hiver mais c’est
plus qu’une indication du calendrier : un froid s’installe entre Jésus et ses
interlocuteurs, de nouveau les autorités juives. Ils questionnent la légitimité
messianique de Jésus et ce dernier répond que le témoignage de ses œuvres
disent bien tout ce que le Père réalise par lui. Mais ses auditeurs ne voient
pas en Jésus le Fils envoyé par le Père… Alors Jésus reprend la parabole des
brebis. Les autorités juives ne croient pas la parole du berger et donc
n’appartiennent pas au groupe de Jésus, de ceux qui écoutent en lui la voix du
vrai pasteur et le suivent… Et Jésus
souligne de nouveau sa communion intime avec le Père, l’authenticité de sa
mission ; mais eux ne reconnaissent pas que Jésus vient du Père.
Qu’il est difficile à celui qui reste enfermé dans ces
convictions d’accepter la nouveauté de l’évangile. Ses yeux sont fermés, ses
oreilles bouchées, ses pieds paralysés, et enfermé dans des pensées, il ne peut
reconnaitre le Fils de Dieu. Le Seigneur continue de nous inviter à découvrir
la nouveauté de son règne et à nous laisser prendre par lui. Sommes-nous
disposés à nous laisser séduire par Jésus et son message, avec toutes les
conséquences que cela suppose.
Dans la première lecture, après le martyre d’Etienne, la
persécution disperse mais surtout mêle les communautés. A Antioche, des Juifs et
des Grecs tout à la fois annoncent et croient à la Bonne Nouvelle. Barnabé va
chercher Saul et le ramène à Antioche et à ce moment hors de la communauté, on
se met parler de « chrétiens ». Ce n’est pas un label que les chrétiens se
donnent, un label que donne une commission théologique. Ce sont des gens de
l’extérieur qui donnent ce nom de « chrétiens », parce que des gens venus
d’horizons différents reçoivent de gens d’horizons différents, et ce qui fait
l’unité dans cette diversité, c’est la croyance au Christ. Ce n’est plus le
système ancien : à chaque peuple sa religion. Avec Jésus, une nouvelle manière
de croire est possible. Et même en dehors de la communauté on découvre et on
reconnait cette nouveauté qui vient du Christ.
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