P JM Bouhans

Jésus veut laisser en clair que son geste de service est
la plus grande expression de l’amour, alors que celui-là même qui mange le pain
avec lui, l’a frappé du talon. Cependant celui qui reçoit le Fils, reçoit le
Père, de façon bien semblable aussi celui qui reçoit les disciples reçoit le
Fils. Maintenant donc vient le temps des disciples. Seule compte désormais
l’unité profonde entre le Père, le Fils et les disciples et ceux qui les
suivent.
Hier, la lecture donnait la liste des agents pastoraux à
Antioche avec Barnabé – le premier - et Saul - le dernier - et après la mission
à Chypre, Saul devient Paul et le premier et Barnabé le second. A Chypre, le
proconsul Sergius Paulus s’est converti : le premier converti donne-t-il à Paul
son nom ? A-t-il pesé pour que l’étape suivante soit Antioche de Pisidie, alors
que la route est particulièrement difficile et dangereuse ? Mais il a une
parenté nombreuse dans cette région. Jean-Marc recule-t-il devant la difficulté
du chemin ? Peu importe… On passe à une autre étape de l’évangélisation... Et
avec son premier discours missionnaire à Antioche, Paul devient un véritable
évangélisateur. Il regarde les origines du peuple de Dieu, et il en retrace les
étapes : Abraham et sa descendance, la sortie d’Egypte, la nourriture et la
protection au désert, l’entrée dans une terre… C’est la manière de relire
l’histoire d’Israël à l’époque de Paul. L’important n’est pas de discuter la
manière de comprendre cette histoire mais de découvrir l’accomplissement de
cette histoire. Elle dépasse de loin la promesse et nous conduit jusqu’à Jean
le Baptiste indigne de dénouer les sandales de Jésus... L’histoire nous conduit
à Jésus.
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