P JM Bouhans

Jésus prend du temps avec eux, et s’explique avec eux.
Tout d’abord sa réponse personnelle : dans la vie nouvelle, le rapport homme/
femme est tout autre, totalement différent. « on est comme les anges dans les
cieux » et donc tourné vers la louanges de Dieu. Puis Jésus prend appui sur le
livre de Moïse qui est incontesté pour les Juifs : le Dieu du buisson ardent,
c’est le Dieu d’Abraham, et d’Isaac, et de Jacob ; c’est le Dieu qui sauve de
l’esclavage, de la détresse et qui est aussi capable de sauver de la mort. Dans
la résurrection, les relations familiales sont relativisées, par rapport à
l’alliance avec Dieu qui s’éternise dans une vie durable.
La première lecture nous fait passer d’un personnage à un
autre, et d’un pays à un autre. Tobith est en prière en Irak : Il habite près
de Mossoul. Sarra est en prière en Iran, à Ragués. Tous deux prient « la mort
dans l’âme » : ils vivent l’un et l’autre une situation sans issue. Tobith dit
sa souffrance et souhaite mourir. Sarra pense même au suicide. : elle ne peut
construire une vie de famille puisque ses maris meurent dans la nuit même des
noces. Et la raison de ces morts multiples (sept au total) est la présence d’un
démon : Asmodée. Pour le croyant le mariage est bénédiction de Dieu, mais
Asmodée la transforme en méfait. Et Dieu écoute la supplication du pauvre. Dieu
est le Dieu des vivants. Il enverra son ange, Raphaël – Dieu guérit – pour
rendre la vue à Tobith et rendre possible le mariage de Sarra.
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