P JM Bouhans
La rencontre de Jésus avec les pharisiens et les
hérodiens commence par un compliment : « Maître, nous le savons : tu es
toujours vrai ; tu ne te laisses influencer par personne… » mais il faut en
reconnaitre l’ironie cinglante. Ceux qui disent cela ont déjà scellé le destin
de Jésus depuis le début du chapitre 3, et décidé de le faire mourir… Celui
qu’ils appellent ‘Maitre’ doit mourir et ils sont venus lui tendre un piège.
Si Jésus est pour l’impôt, ils pourront l’accuser de
complicité, de collaboration avec l’occupant… S’il répond non, il sera classé
parmi les opposants, ceux qui contestent l’occupant. Jésus évalue le piège ; et
leur en tend un autre beaucoup plus subtil. Jésus leur demande une pièce, ce
qui laisse supposer qu’il n’en a pas sur lui. Et cela correspond bien aux
consignes de Jésus pour la mission. Jésus demande donc une pièce d’argent,
celles qui servent à payer l’impôt. Jésus ouvre ainsi le débat mais ne vient
pas nous dire si un mois en arrière nous avons bien fait ou non de faire notre
déclaration d’impôt.
La pièce avec image et inscription de l’empereur est bien
pour l’empereur. Mais les mots « image et inscription » employés par Jésus ont
tout un sens. L’Homme est image de Dieu et la loi de Dieu est inscrite dans son
cœur. Jésus rappelle cet engagement… Cela génère l’étonnement de ses
interlocuteurs et c’est pour nous le rappel d’une session toute récente.
Tobith est véritablement image de Dieu et tient sa loi
inscrite en son cœur. Il sait interrompre un repas de fête pour ne pas
abandonner une personne comme un animal et donner une sépulture à des hommes
victimes de l’oppression d’un gouvernement injuste. Mais comme les faits se
répètent, il est fatigué, a besoin de repos et pendant son sommeil, reçoit la
fiente de moineaux dans ses deux yeux et devient aveugle. Un neveu qui le
soutenait est parti à l’étranger et la famille de Tobith est à charge complète
de la femme de Tobith. Et c’est un chevreau donné en cadeau à sa femme, qui va
devenir une querelle de ménage. Ce n’est vraiment pas la joie à la maison de
Tobith. Je le rappelle, le livre de Tobie est vrai roman. Les lectures du matin
ne disent pas tout : prenez donc le temps de lire le texte complet dans la
Bible.
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