23 Juin 2015, Quelques pistes de réflexion

23 Juin 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans

Aujourd’hui, les Carmélites font mémoire de leurs parents et amis défunts. La communauté a choisi les textes : la première lecture vient d’une lettre de saint Jean. Il constate l’égoïsme qui peut exister dans le cœur de l’homme : on peut avoir de quoi vivre dans le monde mais ne pas faire preuve de compassion avec celui qui est dans le besoin. Celui-ci n’aime pas, avertit Jean, demeure dans la mort. mais la communauté, par ses bienfaiteurs défunts, sait que l’esprit de partage existe encore.

 Vivre quelque chose de l’amour qui se trouve chez Jésus est possible : il a donné sa vie pour nous. Et nous pouvons tenter de le suivre en donnant nous aussi notre vie pour nos frères, en posant des actes et en cherchant la vérité. Celui-là aime ses frères et ses soeurs ! Il ne demeure pas dans la mort mais passe de la mort à la vie et il trouve la paix. Et si quelque chose trouble encore son cœur, il trouve quand même la paix car Dieu est plus grand que notre cœur. L’amour donné par Dieu dépasse infiniment l’amour encore insuffisant ou imparfait qui existe en nous.

 La manière de voir de Jean nous invite donc à l’engagement concret dans notre vie : reconnaitre l’amour de Jésus pour nous et le suivre sur ce chemin ; donner notre vie pour nos frères et nos soeurs, voir celui ou celle qui est dans le besoin, faire preuve de compassion : celle-ci n’existe pas dans les paroles et les discours mais bien dans les actes et en vérité.

L’évangile vient de l’évangile selon saint Jean. Jésus est l’ami de Lazare mais arrive en retard. Lazare est mort et enterré depuis quatre jours déjà. Marie se jette à ses pieds et lui fait remarquer son retard. Comme bien des fois, on demande à Jésus des miracles quand lui demande la foi. Mais Jésus ressemble à son Père : il est plus grand que notre cœur et sait repérer même la foi qui se cache derrière des actes et en vérité : le fait de se jeter à ses pieds, de dire son désespoir… Marie pense que tout est fini. Et Jésus lui parle d’un chemin qui commence : ils marchent tous deux vers le tombeau… Un chemin de foi est possible : « si tu crois »… et un autre regard sur la mort : « tu verras la gloire de Dieu ».