P JM Bouhans
Le premier voyage missionnaire de Paul et Barnabé se
poursuit. Les voilà bientôt à Antioche de Pisidie au cœur de la Turquie. Paul
et Barnabé se rendent à la synagogue dès le premier samedi. Le chef de
synagogue l’invite à prendre la parole et Paul accepte. Et c’est le plus long
discours des Actes des Apôtres et nous n’en avons aujourd’hui que le début.
Paul parle du Dieu de « nos » pères : il se trouve donc bien à sa place dans ce
peuple. Et Paul commence à peindre une grands fresque où Dieu fait tout pour
son peuple : il a choisi nos pères, il a fait grandir son peuple, l’a fait
sortir d’Égypte, les a supportés au désert ; a partagé pour eux le pays, leur a
donné des juges ; quand ils demandèrent un roi, Dieu leur donna Saül ; puis
David.
L’auditoire de Paul connait les Ecritures et tous ont en
tête la promesse faite à David d’un Messie dans sa descendance. Alors Paul leur
parle de ce Messie. Paul passe du Dieu d’Israël qu’ils connaissent au sauveur
d’Israël qu’ils ne connaissent pas encore et qui est entouré dans son discours
par deux témoignages, celui de David et celui de Jean le Baptiste. Pour Luc, le
personnage de Jean le Baptiste est important à cause de ses déclarations sur le
Messie… Le Sauveur pour Israël est de la descendance de David, et Jean le
Baptiste n’est pas digne de retirer les sandales de ses pieds (même pas digne
d’être son esclave !)
Jésus lui est cet esclave quand il lave les pieds de ses
disciples : il renverse les hiérarchies. Il est le serviteur de celui qui l’a
envoyé. Et comme lui, les apôtres sont ses envoyés. Dans le début de l’évangile
d’aujourd’hui, tout descend du Père, qui envoie Jésus qui à son tour envoie les
disciples. Et à la fin, tout remonte vers le Père : celui qui reçoit l’envoyé
de Jésus, reçoit Jésus lui-même, et celui qui reçoit Jésus, reçoit le Père.
L’évangéliste laisse transparaitre de ses souvenirs, ce qu’il comprend mieux
maintenant après la résurrection. Quand Jésus dit : « JE SUIS », Jésus lance
une affirmation fondamentale : il est Dieu lui-même. Jean y a cru et l’a écrit
pour qu’à notre tour, nous croyons.
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