P JM Bouhans
Nous voici en pleine assemblée de Jérusalem. Dans des
communautés chrétiennes qui grandissent, qui accueillent de nouveaux croyants,
chacun reste avec son passé, son histoire, sa démarche spirituelle, comment dés
lors garder le minimum d’unité ? On peut décider l’uniformité, vouloir ne plus
voir qu’une seule tête sans laisser place aux différences. Pierre sait bien
depuis le baptême de Corneille, Dieu regarde davantage de qui rassemble que ce
qui divise. Pierre dit même que Dieu donne l’Esprit Saint à tous, que Dieu ne
fait aucune distinction entre eux - ceux qui ne le connaissent pas - et nous.
Barnabé et Paul font part de leur expérience pastorale donnant à découvrir ce
que Dieu fait, les signes et prodiges. C’est en regardant ce que Dieu nous
montre, en regardant ce qu’il attend de nous que nous trouverons des chemins
qui unissent, et demeurons dans l’amour. Des gens de Jérusalem avaient parlé de
l’obligation de la circoncision pour être sauvé et Jacques n’en parle plus…
mais pour continuer de faire communauté, de se rassembler, de manger ensemble,
pour demeurer dans l’amour Jacques propose quelques règles pour rendre possible
une vie commune : des règles éternelles qui n’ont rien d’éternel mais qui
permettent la vie commune, l’accueil de tous au nom du Seigneur.
Le psaume est invitation à raconter à tous les peuples la
gloire de Dieu. Acceptons de marcher dans cette direction. L’évangile est court
parce qu’en trois versets, quatre phrases, l’essentiel est là. La pensée de
Jésus est claire : il propose un chemin : garder les commandements et en fixe
aussi le but : c’est pour demeurer dans l’amour.
C’est l’expérience qu’il vit avec le Père, une expérience
exigeante. Il est venu raconter à son peuple toutes les merveilles de Dieu,
mais il est maintenant dans l’amour du Père pour raconter ces merveilles à tous
les peuples. Il le fait aussi par sa parole que les communautés propagent à
tous. L’assemblée de Jérusalem n’est pas terminée, le travail commencé est
toujours à poursuivre, l’unité toujours à faire grandir. Et n’oublions pas que
ce message se propage dans la joie, la joie parfaite.
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