24 Janvier 2017, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Pour le prédicateur aux Hébreux, le caractère répétitif
du culte ancien montre sa non efficacité : ce sont les émêmes sacrifices,
offerts chaque année, indéfinimenté. De plus, ces rites ne sont que l’ombre de
la réalité et de la vérité du culte célébré par Jésus dans le ciel. Et nous,
nous nous trouvons entre ce culte ancien de la première alliance et la liturgie
que nous vivrons avec Jésus dans le ciel. Ainsi le culte ancien remet en
mémoire les péchés, et c’est une belle fonction d’anamnèse – mais sans
atteindre la purification de la conscience quant aux péchés. Nous qui ne
célébrons pas encore dans le ciel avec Jésus, c’est lui déjà qui est au cœur de
notre célébration ; sinon à quoi bon le rite pénitentiel au début de
l’Eucharistie, s’il ne débouche pas sur Dieu qui nous pardonne ?
Et le prédicateur aux Hébreux reprend le psaume 40 en
l’appliquant au Christ entrant dans le monde... et de cette manière, il relie
l’incarnation du Christ à la croix et la résurrection et l’ascension dont il a
déjà parlé. C’est toute la vie du Christ qui supprime le premier état de choses
pour établir le second. Un véritable coup d’état dans la république du mal. Et
là où l’on parlait beaucoup de sacrifices, d’holocaustes et d’offrande, à la
fin du texte, on ne parle plus que d’offrande. L’acte du Christ est davantage à
mettre du côté de l’offrande que du sacrifice. Le Christ qui parle avec les
mots du psaume 40 a un corps et une volonté et tout cela est en jeu dans l’acte
liturgique du Christ, grand prêtre : il a un corps qui peut mourir et verser le
sang, une volonté qui peut se donner.
Dans l’évangile, Jésus a appelé les Douze, il y a peu ;
il est en train de fonder la communauté nouvelle déjà rassemblée au-tour de lui
: elle n’est faite à partir des liens du sang. La communauté de Jésus - son
Eglise - ne sera pas fondé sur les liens du sang, elle ne prendra pas modèle
sur le monde juif sera ouverte à tous ceux qui font la volonté du Père. Jésus
élargit le sens de la fidélité familiale « Celui qui fait la volonté de Dieu,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère » c’est un appel à devenir
famille de Jésus pour l’enfanter dans notre monde, en devenant missionnaire
comme François de Sales.
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