5 Janvier 2017, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans

Nathanaël a un nom hébraïque : c’est « un véritable
israélite », pourtant ami d’un grec, et bien ancré dans ses préjugés : « que
peut-il sortir de bon de Nazareth ! ». Il reste ouvert à d’autres réalités, et
à la proposition de Jésus. « Israélite » comme Israël, c’est l’autre nom du
patriarche Jacob. « Il n’y a pas de ruse en lui »… enfin oui, peut-être : Jésus
a oublié la ruse du plat de lentilles. Mais il se souvient du songe de Jacob ;
de l’échelle entrevue en songe par Jacob avec les anges qui montent et
descendent. Il y a ici bien plus que des récits de vocation.
Dans sa lettre, Jean avait commencé à réfléchir sur la
justice et maintenant il passe à la fraternité. Quand Jean nous parle du frère,
il semble bien que ce soit tout d’abord le frère de la communauté. Il appelle
ces « frères » de la communauté, ses bien-aimés et ses petits enfants. Mais
même là, la relation n’est pas facile. Caïn et Abel sont là pour nous le
rappeler.
Jean appelle à un amour qui dépasse cet amour pour les
proches. L’amour va jusqu’à aimer et donner sa vie pour les frères, jusqu’à un
devoir de charité qui ne touche pas seulement la communauté mais plus largement
la vie en ce monde, un amour qui dépasse les discours et les effets d’annonce
mais se vit en actes et en vérité. Une fraternité où il n’y a pas de ruse. Cet
amour-là nous fera voir des choses plus grandes, au-delà de la propre
communauté, au-delà de la communauté que Nathanaël vient de rejoindre, des
anges qui montent et descendent. Des envoyés de Dieu même dans nos relations
habituelles.
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