Quelques réflexions 17 Août 2017
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

La parabole de l’évangile est une parabole propre à
Matthieu : cette parabole vient illustrer la réponse de Jésus à une question de
Pierre. Dans cette parabole, tout est invraisemblable : la dette du premier
serviteur (le salaire de 60 millions de journées de travail soit plus de 160
000 années de salaire), la miséricorde du personnage royal, les gestes et la
violence de l’homme libéré de sa dette, la réaction finale du roi…
Le texte ne
dit rien sur l’honnêteté du serviteur ; rien ne dit qu’il est malhonnête : il
est simplement dans une situation sans issue. Le premier serviteur ne demande
pas véritablement pardon ; il ne peut imaginer qu’on lui remette une dette
pareille : il demande simplement un délai et donc le roi (le maitre) lui donne
infiniment plus qu’il ne demande.
Ses compagnons sont attristés de sa réaction. Ils
s’étaient réjouis de ce qui lui était arrivé, et ne comprennent pas sa réaction
vis à vis de son débiteur qui a pourtant une dette 600 000 fois moindre que
celle qui vient de lui être remise.
Je crois en un Dieu de miséricorde
qui me donne sa miséricorde pour en vivre :
si je n’en fais rien : quel gaspillage !
On n’amasse pas le pardon comme un capital c’est toujours
un cadeau à partager.
Cette déclaration n’est pas faite de mots ; elle se
décline en attitudes de vie capables de transformer la vie autour de nous et
peut changer par exemple notre manière de vivre le sacrement du pardon qui est
bien davantage qu’une démarche personnelle – mais aussi un cadeau à partager.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire