Quelques réflexions - 3 Juillet 2017
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

La parabole du filet est dans la logique de la parabole
de l’ivraie ; et Matthieu utilise un vocabulaire proche : « recueillez, enlevez
d’abord l’ivraie », et « ramasser le bon poisson dans des paniers » sont le
même verbe grec. Quantités d’expressions se ressemblent : rejeter ce qui ne
vaut rien, jeter dans la fournaise ; la fin du monde : les pleurs et
grincements de dents. Le tri requiert la vigilance des pêcheurs mais sa réali-sation
définitive concerne les anges « à la fin du monde ». Et après ce déplacement à
la fin du monde, il y a même une actualisation sur le scribe devenu disciple.
Qui donc est ce scribe ? Avons-nous là un portrait
anonyme de Matthieu ? Portrait du collecteur d’impôts enrichi, devenu cet homme
qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien ? Matthieu peut aussi signifier
devenu expert, instruit, qui s’est mis à l’école de… ; ou bien parle-t-’il de
la foule qui écoute Jésus et répond « oui » quand il demande : « avez-vous
compris tout cela ? ». Ou Matthieu pense-t-il encore aux auditeurs de sa propre
communauté ? Ou enfin aux lecteurs de son évangile qui se convertiront et
deviendront disciples ?
Matthieu apprécie la pertinence de la Loi et la continuité
avec l’ancien tout en soulignant la nouveauté et l’accomplissement qu’apporte
le Seigneur. C’est cela « tirer de son trésor du neuf et de l’ancien ». Et
c’est à nous de le vivre également.
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