Quelques réflexions - 26 Août 2017
Carmel de saint-Maur - Père JM Bouhans

Pour donner une descendance de la famille, c’est plus
compliqué. Surtout quand il n’y a que deux femmes. Il y a bien cet homme riche
du clan d’Elimelek, le défunt mari de Noémi. Ce parent pourrait résoudre à la
fois les problèmes économiques des deux veuves, mais aussi le problème de la
descendance. Mais deux obstacles empêchent ce mariage. Booz est un riche
Israélite et Ruth une étrangère et une pauvre. Pourtant Booz est bienveillant
pour Ruth, il apprécie son engagement auprès de Noémi. Et Booz va surmonter les
obstacles et devenir le « rédempteur » de cette famille.
D’habitude, un « rédempteur
» peut racheter des personnes esclaves, ou des propriétés vendues pour payer
des dettes. Mais il n’y a rien de cela dans la vie des deux femmes. Booz
comprend vite qu’elles baignent dans une histoire de mort, une histoire sans
avenir. Booz reconnait que la volonté de Ruth de donner une descendance à Noémi
est un acte de générosité qui dépasse encore celui de l’avoir accompagnée dans
son retour.
Et l’enfant qui naitra de leur union n’est pas l’enfant
de Booz et de Ruth mais bien l’enfant de Noémi et Elimelek. Si vous n’avez pas
compris, allez voir les femmes de Bethléem, elles vous expliqueront. Et pas
sitôt né, Obed est déjà grand-père. Et une femme pauvre et étrangère donne vie
à Obeb, le grand-père de David et une grand-mère un peu lointaine de Jésus.
Je n’ai pas parlé de l’Evangile, mais avec un peu de
patience vous l’entendrez dimanche dans dix semaines. Et on le lit aussi une
autre fois en semaine dans le temps du Carême. Régime de faveur donc pour cet
évangile. Ruth l’avait déjà expérimenté : « le plus grand parmi vous sera votre
serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »
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