Quelques réflexion - 14 Octobre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Avec à nouveau une lecture du prophète Joël, nous
terminons aujourd’hui notre excursion de quatre semaines dans les paysages du
retour de l’exil… Un temps marqué par la reconstruction du Temple et de
Jérusalem mais aussi par le renouveau de l’alliance avec Dieu, par une
évolution des relations avec les autres nations après ce temps d’épreuve. Toute
identification avec des situations actuelles est autorisée et même souhaitable.
Joël nous surprend : le début de son livre présente une
invasion de sauterelles : épisode de sécheresse et d’invasions de criquets
comme en certains pays d’Afrique il y a une quinzaine d’années (ou comme la
pyrale des buis chez nous !), souvenir de la 8° des plaies d’Egypte, ou
succession des armées qui exterminèrent le royaume du Nord, ou aboutirent à
l’Exil et à la domination du Royaume du Sud. Joël ne s’explique pas à ce sujet.
Il y voit seulement une annonce du jour de Dieu, un jour de jugement pour les
peuples. Avec sécurité et protection pour ceux qui auront fait le bien ; désolation
et désert désolé pour ceux qui auront répandu le sang innocent.
Faut-il relier l’évangile d’aujourd’hui à celui d’hier.
La femme qui intervient a pu être agacée par la controverse des pharisiens et
leurs paroles insultantes à l’égard de Jésus qui le trai-tent de Dieu du fumier
? Elle veut dire des choses positives : « Heureuse la mère qui t’a porté en
elle, et dont les seins t’ont nourri ! ». Et Jésus en profite pour annoncer des
choses encore plus positives. Et il parle du bonheur de ceux qui écoutent la
parole et la gardent c’est-à-dire qui la portent et lui font porter du fruit.
Ce n’est plus le bonheur biologique de la mère qui
concernerait Marie seule, mais un élargissement de ce bonheur qui concerne les
disciples et les croyants. Un double bonheur pour Marie à la fois la mère «
celle qui a porté Jésus, « le fruit de ses entrailles » ; et la disciple celle
qui dit « oui » au projet de Dieu. Marie affirme « que tout m’advienne selon ta
parole » et elle fait même mieux que garder la parole puisqu’elle l’offre à
tous. Il y a quelque de plus fort que la maternité biologique : une vérité
encore à découvrir pour beaucoup aujourd’hui !
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