mardi 17 octobre 2017

Quelques réflexions - 17 Octobre



Quelques réflexions - 17 Octobre 
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Durant 4 semaines nous allons lire la lettre de Paul aux Romains. Une lettre qui a son originalité : la plus longue, et lettre pour une communauté que Paul ne connait pas et qu’il pas fondée. Son intention de la visiter nous en dit long sur cet élan missionnaire qui le pousse toujours plus loin. Paul commence par dire « je » tout au début de la lecture d’aujourd’hui mais il laisse aussitôt la place à Dieu et cite très vite une phrase du prophète Habacuc qui va servir de colonne vertébrale à toute sa réflexion : « celui est juste vivra par la foi ».

Et Paul nous dit tout d’abord que Dieu ne supporte ni l’impiété, ni l’injustice. Mais ensuite, il revient seulement sur l’injustice qui fait obstacle à la vérité. Plus loin, nous dit-il, Dieu ouvre le livre de la nature qui permet à tous d’entrer en relation avec lui et avec les hommes.
Nous ne sommes pas là pour dominer la nature mais pour chercher comment elle nous parle Dieu; … non pour l’utiliser de manière égoïste mais pouvoir la transmettre aux générations futures. Et l’homme garde cette nature pour lui sans penser ni à Dieu, ni aux autres. Et notre monde se détruit surtout quand beaucoup veulent parler seulement de nature, sans reconnaitre le Créateur.

Dans leur évangile, Matthieu et Marc ne montrent jamais Jésus invité à un repas chez un pharisien. Cela arrive trois fois dans l’évangile de Luc. Et aujourd’hui, pendant que Jésus parle, un pharisien l’invite et Jésus répond aussitôt à son invitation et se met à table, laissant de côté les ablutions rituelles. Le pharisien ne dit rien mais ne parvient pas à cacher son étonnement. Jésus réplique de toute son autorité : il connait les pensées du pharisien, même s’il n’a pas ouvert la bouche. Et Jésus passe de l’extérieur de la coupe et du plat à l’intérieur des personnes. Le plus important, c’est la vaisselle intérieure qui élimine cupidité et méchanceté – tous nos marchandages intérieurs, nos « rapines » avec Dieu –.

Et le meilleur nettoyant contre la « rapine », c’est la générosité. Elle nettoie mieux les salissures des cœurs que les rites de purification. « Donnez en aumône ce que vous avez et tout sera pur ». Jésus souligne le rôle purificateur de l’aumône pour mettre en accord l’intérieur et l’extérieur en chacun.

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