Quelques réflexions - 28 Octobre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
La
première lecture d’aujourd’hui résonne d’un tas d’échos dans la situation actuelle
de l’humanité. Les étrangers, les immigrés, ceux de la périphérie, non
seulement font partie de l’édifice mais ils font partie aussi de la famille,
deviennent des concitoyens. Le problème de Paul n’est pas celui de
l’immigration même si lui, l’homme des trois cultures aurait sans doute bien
des choses à nous dire à ce sujet. Quand il parle des gens de passages, Paul
emploie le mot qui a donné paroissiens, ceux de la maison d’à côté… Monsieur
Macron est en train de visiter les ultra-périphéries, peut-être un préalable
avant une visite au pape François !!!
L’auteur
de la lettre aux Ephésiens va loin : il pourrait peut-être apporter sa
réponse à la phrase paradoxale de Jésus l’autre jour quand il disait ;
« je ne suis pas venu apporter la paix ». L’auteur de la lettre nous
dit en effet que « Jésus est notre paix ».
La paix n’est pas une
chose qu’il a dans son sac, et qu’il distribue (comme le laisserait entendre trop
vite la prière avant la communion » mais il est lui-même la paix. La paix,
on la découvre en le suivant, en l’écoutant. Et cette paix se construit, en
construisant à la suite des apôtres et des prophètes. Et tous sont concitoyens
des saints et ce qui est importants pour un saint ce n’est pas l’auréole mais son
baptême. Les saints selon les adresses, le début des lettres de Paul, ce sont
ceux qui sont baptisés.
Dans
l’évangile, le choix des apôtres comprend une introduction : avant ce
choix, Jésus prie et prie toute la nuit. Il est sur la montagne, le lieu de la
rencontre avec Dieu et le choix des apôtres est un acte conforme à la volonté
du Père. Puis Jésus descend de la montagne et s’arrête dans la plaine. Montagne
et plaine, cela correspond bien à la description de la terre de la promesse.
Il
y a une grande diversité dans l’équipe de Jésus : des pêcheurs, des
publicains, et gens plus « radicalisés », un traitre. Jésus a t’il
mal choisi ? Il les appelle comme ils sont, comme nous aujourd’hui. Il
place en eux une grande confiance et il leur laisse une grande liberté. Tout
comme il le fait avec nous aussi.
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