Quelques réflexions - 3 Octobre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Cette lecture termine la première partie du livre de
Zacharie. Zacharie insiste sur le rôle d’intermédiaire du peuple d’Israël à
travers lequel on a accès au vrai Dieu. Le rassemblement de tous les peuples et
toutes les langues fait penser que l’on est d’une certaine manière dans une
actualisation de la tour de Babel, mais en positif cette fois.
Toute la première partie du livre de Zacharie annonce que
Dieu tient un plan pour toutes les nations. Israël sera le peuple qui accueille
tous les peuples, et le temple sera le lieu de la rencontre.
Dans l’évangile, Jésus entreprend le difficile voyage qui
le conduit à Jérusalem.
Et la traduction garde caché certains emplois du mot «
visage » ; un seul reste visible : « le
visage déterminé ». En réalité, le texte grec nous dit : « Jésus durcit son
visage pour se rendre à Jérusalem » : Une entrée en matière un peu solennelle
pour nous renvoyer au serviteur souffrant d’Isaïe qui a lui, « un visage dur
comme pierre ». Et cela annonce l’opposition qui va grandir entre Jésus,
serviteur souffrant et l’idéologie du temple à la recherche d’un Messie
glorieux et nationaliste.
Puis « Jésus envoie en avant de son visage » des
messagers, envoyés pour que chacun, puisse apprécier la vérité du visage de
Jésus quand il viendra, puisse se décider, s’envisager soi-même, prendre une
décision.
Or les Samaritains refusent à la fois cette parole des
messagers et le passage de Jésus « parce que son visage faisait route vers
Jérusalem ». Quel visage de Jésus présentent donc les messagers ? Sans doute
encore un Messie qui prend le pouvoir et triomphe à Jérusalem. Cela est
inacceptable pour les Samaritains tellement opposés aux juifs et au pouvoir de
Jérusalem ! D’ailleurs, les messagers dévoilent leur position : ils veulent
réaliser la mission en employant la force et le feu du ciel. Lui, Jésus continue
son chemin de non-violence et seuls lui importent la victoire de la vie et le
don de la paix.
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