Quelques réflexions - 1° Mai
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans
Dans le récit biblique de la création, le travail créatif
de Dieu apparait simple. Dieu dit et cela se fait. Quand il crée l’homme c’est
un peu différent : il y a comme un projet de Dieu : « Faisons l’homme à notre
image ». Il se parle à lui-même ou c’est un dialogue entre la Trinité au
complet. Quoi qu’il en soit un tel récit de la création place l’homme et la
femme plus haut, au-dessus du reste de la création.
Dans la création, Dieu crée en séparant ; le ciel et la
terre ; le sec et les eaux ; les eaux d’en bas et les eaux d’en haut ; les
animaux qui sont sur la terre, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer ;
l’homme et la femme ; en séparant aussi achever et se reposer…
Le texte le dit
: « Le septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se
reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite ». Les traducteurs
grecs ne l’ont pas compris et traduisent : Le 6° jour, il acheva la création et
le 7° il se reposa. Certes le texte hébreu est paradoxal. Dieu peut-il à la
fois achever la création et se reposer ?
Dieu lui-même est paradoxal. Il met
fin à sa fureur créatrice pour se reposer. Et fait ainsi du repos un élément de
la création. Le personnel des milieux hospitaliers seront sans doute heureux de
l’entendre et bien d’autres avec des conditions difficiles de travail.
Jésus en marchant vers la synagogue de Nazareth, sans
doute souvenait de Joseph. Ses compatriotes y pensaient aussi ; « c’est le fils
du charpentier » disaient-il. Joseph
lui, avait peut-être dit à lui, que tous identifiaient comme le fils du
charpentier qu’on peut apprendre parfois davantage dans un moment de repos
qu’en ressassant quantités de questions. Au moins pour lui, Joseph, ça lui
avait rendus service. Ses compatriotes ne le savaient pas. Et ceux et celles
qui oublient dimanches et jours fériés ne savent pas se re-poser pour achever
la création ; pour savoir d’où viennent la sagesse et les miracles ; et où
trouver celui qui peut donner sens à leur vie.
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