Quelques réflexions- 14 Mai
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Dans l’évangile de nombreuses comparaisons : « Comme le
Père m’a aimé…», « comme moi, j’ai en garde les commandements de mon Père…», «
comme je vous ai aimés…». C’est au départ un amour assez vertical entre le Père
et son Fils, entre deux personnes au singulier… C’est un amour qui existe
depuis toujours, dès avant la création du monde. Mais avec Jésus, l’amour passe
d’une personne à un pluriel : « comme je vous ai aimés, aimez-vous ». Et cet
amour alors se transforme, s’étend latéralement, peut-être moins évident que
l’amour entre le Père et le Fils, un amour en construction.
Quantité de phrases au milieu texte sont construites avec
des négations
: « Il n’y a pas de plus grand amour que donner sa vie…
Je ne vous dis plus esclaves mais amis… L’esclave ne sait pas ce que fait son
seigneur… Ce n’est pas vous qui m’avez choisi…». Ces négations expriment un
travail à faire, un plus à à vivre et à construire, un amour en construction.
Jésus nous a choisis et nous appelle ses amis. C’est
aussi quelque chose dans la vie de Matthias. Election par Dieu et compagnonnage
avec Jésus :
ce sont des critères pour venir compléter l’équipe des
apôtres. Election et compagnonnage, c’est ce que recherche le vigneron : il choisit
les bois qui peu-vent trouver leur place sur le cep et porter du fruit. Et pour
porter un fruit qui demeure, ces bois devront laisser passer la sève qui vient
des racines, du Christ. Etre choisi et être amis, pour un amour encore en
construction.
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