vendredi 18 mai 2018

Quelques réflexions - 18 Mai


Quelques réflexions - 18 Mai
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Une visite royale à Césarée et Festus le représentant du pou-voir romain en profite pour partager l’un de ses soucis. En effet l’ancien gouverneur a laissé Paul prisonnier dans les dépendances du palais du gouverneur. Les autorités religieuses de Jérusalem demandent la « faveur qu’on leur livre Jésus. Festus tente de se forger une opinion

De son côté, Luc essaie d’éveiller chez ses lecteurs la mémoire du procès de Jésus : les acteurs changent mais les mêmes enjeux réapparaissent. Les autorités religieuses juives, manifestent pour Paul une haine mortelle et Luc ne porte à leur crédit aucune de leurs argumentations. L’autorité romaine joue un rôle ambigu : elle reconnait à la fois l’innocence de Paul du point de vue du droit romain mais ne fait rien pour le libérer. Et elle cache cette vérité aux autorités juives. L’équité romaine, si elle existe, n’est pas pour tous.


Dans la lecture de l’évangile, Jésus rencontre les siens, à nouveau dans le contexte d’un repas qu’il a préparé au bord du lac. On peut rapprocher ce repas de la Cène de Jésus où Pierre avait affirmé haut et fort qu’il suivrait Jésus jusque dans la mort. En réalité, Jésus est mort abandonné des siens.

Et Jésus prend sa manière familière de s’approcher de Pierre, sa manière de toujours : « Simon, fils de Jean » et renouvelle son appel. Il nourrit Pierre avant de lui confier le soin des plus petits d’abord :
les agneaux, puis ensuite les brebis. Pierre n’est pas le propriétaire des agneaux ou des brebis. Et Jésus dit bien « mes agneaux…, mes brebis ». L’autorité confiée par le Seigneur ne fait pas de Pierre le propriétaire du troupeau. Il en est le pasteur pour le nourrir à son tour.

Les questions sont parfois nécessaires : c’est comme un réveil qui nous sort de la routine et nous font comprendre le chemin de notre vie. « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Tu voulais marcher dans la mort avec moi… ne me cherche pas, ni dans le tombeau, ni dans le ciel… « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps ». Et quand je suis là présent dans l’eucharistie du matin, ne me dis pas « reviens » puisque je suis là...
et même je viens, oui… encore différemment, à la fin des temps.

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