Quelques réflexions - 18 Mai
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Une visite royale à Césarée et Festus le représentant du
pou-voir romain en profite pour partager l’un de ses soucis. En effet l’ancien
gouverneur a laissé Paul prisonnier dans les dépendances du palais du
gouverneur. Les autorités religieuses de Jérusalem demandent la « faveur qu’on
leur livre Jésus. Festus tente de se forger une opinion
De son côté, Luc essaie d’éveiller chez ses lecteurs la
mémoire du procès de Jésus : les acteurs changent mais les mêmes enjeux
réapparaissent. Les autorités religieuses juives, manifestent pour Paul une
haine mortelle et Luc ne porte à leur crédit aucune de leurs argumentations.
L’autorité romaine joue un rôle ambigu : elle reconnait à la fois l’innocence
de Paul du point de vue du droit romain mais ne fait rien pour le libérer. Et
elle cache cette vérité aux autorités juives. L’équité romaine, si elle existe,
n’est pas pour tous.
Dans la lecture de l’évangile, Jésus rencontre les siens,
à nouveau dans le contexte d’un repas qu’il a préparé au bord du lac. On peut
rapprocher ce repas de la Cène de Jésus où Pierre avait affirmé haut et fort
qu’il suivrait Jésus jusque dans la mort. En réalité, Jésus est mort abandonné
des siens.
Et Jésus prend sa manière familière de s’approcher de
Pierre, sa manière de toujours : « Simon, fils de Jean » et renouvelle son
appel. Il nourrit Pierre avant de lui confier le soin des plus petits d’abord :
les agneaux, puis ensuite les brebis. Pierre n’est pas le
propriétaire des agneaux ou des brebis. Et Jésus dit bien « mes agneaux…, mes
brebis ». L’autorité confiée par le Seigneur ne fait pas de Pierre le
propriétaire du troupeau. Il en est le pasteur pour le nourrir à son tour.
Les questions sont parfois nécessaires : c’est comme un
réveil qui nous sort de la routine et nous font comprendre le chemin de notre
vie. « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Tu voulais marcher dans la mort avec
moi… ne me cherche pas, ni dans le tombeau, ni dans le ciel… « Je suis avec
vous jusqu’à la fin des temps ». Et quand je suis là présent dans l’eucharistie
du matin, ne me dis pas « reviens » puisque je suis là...
et même je viens, oui… encore différemment, à la fin des
temps.
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