Quelques réflexions - 22 Mai
Carmel de saint-Maur - Père JM Bouhans
C’est une Eglise, une communauté pleine de difficultés
que Jacques nous présente. Les désirs, les convoitises mènent un combat à
l’intérieur des personnes et cela conduit à des guerres et des conflits ouverts
dans la communauté elle-même. Ne cherchons pas des exemples à l’extérieur de
nous-mêmes dans la politique internationale mais bien dans nos évènements à
nous, proches de nous.
Et à sa manière Jacques nous rappelle l’Ecriture pour
nous dire que Dieu s’oppose aux orgueilleux et donne de la place aux humbles.
Enfin Paul conseille un certain nombre d’attitudes pour la vie. Ce sont les
impératifs de la fin du texte. Bref toute une démarche qui passe par le voir,
le juger ou illuminer par la Parole, et agir des mouvements d’action
catholique.
L’évangile est absolument étonnant. Il rapporte deux
faits : une annonce de la passion et un enseignement de Jésus à la maison. Deux
faits bien différents mais peut-être pas sans relations. Tout d’abord, Jésus se
déplace en secret : « il ne veut pas qu’on le sache » : se sent il en danger ?
Ce danger, il est bien réel : « le fils de l’homme est livré aux mains des
hommes ».
Plus tard arrivé à la maison, Jésus appelle les Douze. La
maison est-elle si grande que Jésus doive les appeler ? Et pourtant il les
appelle. Faut-il entendre cela comme un nouvel appel des Douze, d’un appel pour
quelque chose de nouveau dans la mission, une manière nouvelle d’envisager
cette mission ? Est-ce un appel nouveau pour le suivre sur le chemin de la
passion ? Un appel nouveau avec passion.
Et l’enfant placé au milieu d’eux : Cet enfant au milieu,
le plus petit placé au centre, comme le maitre qui enseigne ses disciples,
c’est une parabole «en actes ». Là encore, Jésus enseigne de manière paradoxale
:
comme il le fait souvent : en recevant le moins
important, le dernier, on reçoit le plus important, le premier. Une parabole
qui change la vie.
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