lundi 1 octobre 2018

Quelques réflexions - 1° Octobre


Quelques réflexions - 1° Octobre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Is. 66,10-14c - 1Jn. 4,7-16  - Mt. 11,25-30

La grande annonce du livre d’Isaïe, c’est l’annonce de l’Emmanuel, le Prince de la paix. Et quand le livre d’Isaïe se referme, - la lecture d’aujourd’hui - c’est la naissance de ce peuple. Maintenant le Seigneur dirige vers Jérusalem, et le peuple nouveau, la paix comme un fleuve. Il y a aussi la reprise de la consolation, Dieu consolera comme une mère console ses enfants. Et Jérusalem sera toute entière consolation. Et la fin de la lecture se conclut avec la joie des serviteurs de Dieu, témoins de l’action de Dieu en son peuple.


Jean établit un lien entre aimer et connaître. Et reconnaître que Dieu nous a aimés le premier, qu’il a envoyé son fils – c’est répété trois fois dans la lecture - nous engage à répondre à son amour, bien sûr… mais surtout l’incarnation de son fils nous engage à nous aimer les uns les autres, - c’est aussi répété trois fois dans la lecture – nous engage à incarner son amour dans notre amour les uns pour les autres. C’est là que son amour atteint la perfection. Sainte Thérèse fait remarquer que la nouveauté du commandement de l’amour c’est de faire le passage d’un amour de l’autre comme soi-même, à aimer l’autre comme Christ nous a aimé, à aimer le prochain comme Jésus l’a aimé, comme il l’aimera jusqu’à la consommation des temps. On peut dire : mais cela ce sont des idées en l’air. Relisons alors Thérèse : « sans doute, écrit-elle, au Carmel, on ne rencontre pas d’ennemis, mais enfin il y a des sympathies, on se sent attiré vers telle sœur alors que telle autre vous ferait faire un long détour pour éviter de la rencontrer ». Ce ne sont pas là des choses en l’air.

Dans l’évangile, la formule du début : « En ce temps-là » n’est pas un incipit, une formule d’introduction rajoutée au début de la lecture. C’est dans le texte même de l’évangile. L’expression exprime l’imbrication avec ce qui précède plus que la séparation. On ne passe pas à autre chose mais on est dans la continuité. Malgré l’incrédulité des villes galiléennes, la mission de Jésus n’a pas été vaine : il rend gloire à Dieu son Père. Il y a des petits et des cœurs simples pour prendre au sérieux l’enseignement et la parole de Jésus et la sainte que nous fêtons aujourd’hui en est un bel exemple.

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