Quelques réflexions - 1° Octobre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Is. 66,10-14c - 1Jn. 4,7-16 - Mt. 11,25-30
La grande annonce du livre d’Isaïe, c’est l’annonce de
l’Emmanuel, le Prince de la paix. Et quand le livre d’Isaïe se referme, - la
lecture d’aujourd’hui - c’est la naissance de ce peuple. Maintenant le Seigneur
dirige vers Jérusalem, et le peuple nouveau, la paix comme un fleuve. Il y a
aussi la reprise de la consolation, Dieu consolera comme une mère console ses
enfants. Et Jérusalem sera toute entière consolation. Et la fin de la lecture
se conclut avec la joie des serviteurs de Dieu, témoins de l’action de Dieu en
son peuple.
Jean établit un lien entre aimer et connaître. Et
reconnaître que Dieu nous a aimés le premier, qu’il a envoyé son fils – c’est
répété trois fois dans la lecture - nous engage à répondre à son amour, bien
sûr… mais surtout l’incarnation de son fils nous engage à nous aimer les uns
les autres, - c’est aussi répété trois fois dans la lecture – nous engage à
incarner son amour dans notre amour les uns pour les autres. C’est là que son
amour atteint la perfection. Sainte Thérèse fait remarquer que la nouveauté du
commandement de l’amour c’est de faire le passage d’un amour de l’autre comme
soi-même, à aimer l’autre comme Christ nous a aimé, à aimer le prochain comme
Jésus l’a aimé, comme il l’aimera jusqu’à la consommation des temps. On peut
dire : mais cela ce sont des idées en l’air. Relisons alors Thérèse : « sans
doute, écrit-elle, au Carmel, on ne rencontre pas d’ennemis, mais enfin il y a
des sympathies, on se sent attiré vers telle sœur alors que telle autre vous
ferait faire un long détour pour éviter de la rencontrer ». Ce ne sont pas là
des choses en l’air.
Dans l’évangile, la formule du début : « En ce temps-là »
n’est pas un incipit, une formule d’introduction rajoutée au début de la
lecture. C’est dans le texte même de l’évangile. L’expression exprime
l’imbrication avec ce qui précède plus que la séparation. On ne passe pas à
autre chose mais on est dans la continuité. Malgré l’incrédulité des villes
galiléennes, la mission de Jésus n’a pas été vaine : il rend gloire à Dieu son
Père. Il y a des petits et des cœurs simples pour prendre au sérieux
l’enseignement et la parole de Jésus et la sainte que nous fêtons aujourd’hui
en est un bel exemple.
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