Quelques réflexions - 24 Octobre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
« Christ est
notre paix » disait hier la première lecture. La suite aujourd’hui
continue d’éclairer ce « mystère du Christ ». Le mot de mystère
nous parle à la fois de secret, ou de silence à faire pour approcher du mystère,
mais aussi d’action, de projet mis en place dans un certain but. Et nous pouvons
alors lier ce mystère et la grâce accordée aux juifs et aux nations. Cela
s’explique dans deux 2 noyaux durs de la lecture.
Tout d’abord Juifs et
nations, tous ensemble sont héritiers du Christ, sont incorporés au Christ, et
participent du Christ. Cet accès au Christ est ouvert à tous. Ensuite, cette révélation
sur la terre est aussi révélation pour les puissances du ciel qui peuvent
s’émerveiller : l’accès à Dieu n’est plus réservé aux puissances célestes mais
ouvert à tous…
Belle galerie de
portraits dans l’évangile de ce matin. Tout d’abord, un maitre de maison
attentif au voleur imprévu qui peut surgit. Et Jésus nous invite à regarder le
plus positif : le maitre de maison attentif plutôt que le voleur.
Ensuite deux portraits
contrastés : un intendant fidèle et un serviteur violent. L’intendant fidèle
donne à chacun sa nourriture au temps voulu. Cette mission réussie réjouit le
maitre de maison et se termine en promotion. Par contre, il trouve inappropriée
l’attitude violente du serviteur et il va l’écarter de son service à cause de
son infidélité.
Et
Jésus termine par une vision d’avenir avec ce serviteur et un nouveau venu. Ce
serviteur irresponsable verra le châtiment se réaliser. Mais vient aussi un
personnage nouveau encore indéfini : celui-ci n’est pas encore appelé serviteur.
Luc songe–t-il aux participants de sa communauté. Pour les plus anciens, qui en
connaissent déjà les exigences, le maitre est plus exigeant. Pour les nouveaux
venus, ceux qui la découvrent seulement parce qu’ils se sont convertis plus
récemment, le maitre est moins exigeant. Il laisse le temps de la découverte,
de la prise de conscience. Comment vivre et accompagner dans le respect de la
situation de chacun, mais aussi avec le maximum de responsabilité ?
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