Quelques réflexions - 26 Octobre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
La
lettre aux Ephésiens commence par une belle et riche réflexion sur le mystère
du Christ - nous avons vu cela ces derniers
jours -. Et l’auteur invite maintenant à vivre ce mystère du Christ de manière concrète
dans l’humilité, la douceur, la patience, l’amour dans la relation avec les
autres. Aujourd’hui on parle beaucoup de valeurs. Mais quand on n’a plus conscience
que ces valeurs s’enracinent dans notre vocation, dans un appel de l’Esprit,
ces mêmes valeurs peuvent devenir un poids dont on cherche à se débarrasser. Notre
unité n’est pas une belle idée, nous la trouverons dans l’Esprit par le lien de
paix.
L’unité
ne vient pas par le score d’une élection… et comme le dit le cantique de la
première communauté chrétienne, - repris par l’auteur dans la seconde partie de
la lecture -, l’unité grandit quand nous laissons le Père, le Fils
et l’Esprit-saint unifier nos vies, quand nous cherchons dans notre baptême
comment devenir son corps, son Eglise, et comment devenir un lieu de foi
et d’espérance. L’unité dont l’auteur parlait dans la première partie de
la lecture, il nous propose de la vivre dans les 7 dimensions proposées par le
cantique.
Dans
l’évangile : Vous voyez un nuage monter, le vent souffler… « Vous
voyez et vous dites » nous dit Jésus mais entre les deux il y a le travail
d’interprétation. Souvent nous cherchons les signes de la météo : un nuage, un
souffle. Le signe est toujours petit. L’important, c’est de le voir et de
l’interpréter. Pour l’interpréter, il est nécessaire de s’arrêter pour penser,
parler avec intelligence, avec quelque chose de sagesse populaire et aussi avec
la lumière de la foi.
Et
dans la deuxième partie de l’Evangile, Jésus en appelle à la prise de décision,
à la responsabilité. Jésus s’adresse tout d’abord à tous et il parle en vous ;
mais l’engagement garde aussi une dimension personnelle et Jésus parle alors en
tu. Et s’il est bon de lire les signes de la météo, encore faut-il en tenir
compte, de ne pas faire les distraits au moment de vivre ce qu’ils nous disent.
A quoi bon vouloir construire une maison si le terrain à bâtir est en zone inondable ?
Mieux vaut alors changer pendant qu’il est encore temps !
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