Quelques réflexions - 17 Juillet
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
La
première lecture nous rappelle la grande expérience de Moïse au Buisson Ardent.
Un moment extraordinaire qui nous parle de Dieu : le Buisson qui brûle et
ne se consume pas, quand Dieu se fait proche, il n’est pas là pour détruire
mais pour protéger la vie. C’est le Dieu des Pères qui s’approche pour continuer
d’accompagner le peuple dans ses difficultés. C’est aussi un récit de vocation.
Dieu se fait proche pour appeler Moïse qui lui répond en disant : «
Me voici ». Récit de vocation somme toute classique et bien fréquent dans
la Bible. Le Dieu proche est aussi le Dieu tout autre. Retire tes sandales, ce
lieu est sacré. Mais on ne voit Moïse retirer ses sandales mais se voiler la
face. Signe de la compilation de traditions différentes dans un même texte final.
Ou bien cet autre geste de respect déborde le geste demandé.
Mais
pourquoi ce signe du buisson donné par Dieu et pourquoi cette vocation de
Moïse ? Parce précisément un peuple est à libérer. L’avenir de ce peuple
n’est dans la servitude mais dans le « faire sortir d’Egypte le peuple les
fils d’Israël ». Cela revient comme un refrain. Dieu appelle Moïse pour
l’envoyer, et s’il l’envoie c’est pour faire sortir d’Egypte son peuple
d’Egypte et s’il sort c’est pour venir rendre un culte sur cette même montagne.
Sorti d’Egypte, le peuple viendra sur cette même montagne pour faire la même expérience
que Moïse.
L’évangile
est court mais finalement rejoint la première lecture. Jésus nous parle de la
proximité du Père avec les tout petits et ceux qui ploient sous le poids des
corvées et de la vie difficile et on peut bien sur penser au peuple esclave en
Egypte. Et aussi à tous ceux et celles qui supportent régimes autoritaires ou
cléricalisme à travers le monde et les églises.
Et
Jésus nous parle de cet échange d’amour qui existe entre lui et le Père, un
échange d’amour que personne ne connait, et qui pourtant ne reste pas secret
puisque le Fils peut le révéler à qui il veut. Il peut le révéler à ceux qu’il
veut. Le père et le Fils vivent une relation si étroite et ils font
certainement les mêmes choix. Souvent l’évangile nous raconte le choix
prioritaire de Jésus pour les plus petits. En cela comme paukl nous le disait
dimanche : il est bien l’image du Dieu invisible.
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