Quelques réflexions - 18 Juillet
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Dans
la première lecture, nous trouvons la suite de la rencontre de Moïse avec Dieu
près du Buisson ardent. Comme souvent dans les récits de vocation, il y a la
question : « qui suis-je moi
pour cette mission ?» A cette question s’ajoute celle d’aujourd’hui :
« et ils vont me demander quel est ton nom ». « Qui suis-je et
toi qui es-tu ? ».
Et
Dieu donne son nom. « Je suis qui je suis ». Un nom bien mystérieux
et qui pourtant en dit long. Dieu n’est
pas une idée : il descend là où Moïse se trouve avec le troupeau de son
beau-père, en plein désert. « Je suis qui je suis. Je suis qui je
serai ». C’est dans le respect et la proximité que nous pouvons le découvrir,
dans une révélation progressive qui ne s’impose pas ; il prend le temps de
l’apprivoisement. « Je suis qui je suis ».
Dieu parle de visiter les
hommes, de connaitre leur situation, de les faire monter de la misère. Mais
c’est aussi un Dieu qui compte sur Moïse. Quand Dieu dit son nom, Moïse est
alors envoyé vers un groupe d’anciens d’Israël (mentionnés ici pour la 1°
fois). Moïse n’est pas seul. C’est un grincement du texte, un détail
anachronique qui reste significatif. Personne ne connait vraiment Dieu s’il
reste seul.
Et
dans l’évangile, on peut penser au joug de l’esclavage ; mais alors si Dieu
libère son peuple et le fait monter de sa misère, pourquoi donc Jésus continue-t-il
à nous parler d’un joug à porter. Tout simplement parce que Jésus n’est pas un
charlatan ou un magicien qui viendrait nous soustraire à nos devoirs. Il nous
place devant nos responsabilités. Il sait ce qu’il en coûte de vivre la
responsabilité dans la vie des hommes.
Si
Dieu s’approche de Moise, Jésus lui aussi s’approche des hommes. Lui aussi visite
son peuple. Il nous invite à venir à lui, et à devenir disciples. Nous retrouvons
la même ambiance de respect et de proximité qui marque la rencontre du Buisson
Ardent. La même proximité pour porter un même joug et respect dans la manière de
Jésus d’aller jusqu’au bout de l’engagement et jusqu’au bout de l’amour. Allons
à lui… Son école de disciples est une bonne école.
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