Quelques réflexions - 22 Juillet
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Au
matin de Pâques, Marie-Madeleine va au cimetière : elle compte trouver un
tombeau fermé. Après la mort de Jésus, les soins funéraires ont été faits avant
la mise au tombeau. C’est désormais fini. Mais elle trouve le tombeau ouvert.
Elle va le dire à Pierre et la voici de retour. « Pourquoi
pleures-tu ? ». Deux anges posent la question, elle y répond mais
tourne les talons aussitôt. Elle n’attend rien du ciel. Le jardinier lui pose
la même question mais en ajoute une : « Pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ». La conversation s’engage alors d’une autre manière. Dans
l’autre jardin de Gethsémani quand on vient mettre la main sur Jésus, il pose
la même question : « Qui cherchez-vous ? ». Pourrait-elle
mettre la main sur ce jardinier pour mettre ensuite la main sur Jésus ?
Mais
Jésus lui dit son nom ; Marie se rend compte que c’est Jésus : elle
passe du souvenir au désir de mettre la main sur lui. Le « ne me touche
pas » de Jésus, c’est l’invitation à passer de ce désir de la présence à l’attention
à sa parole, et c’est notre chemin à tous : nous avons contact avec lui
par l’évangile. Désormais Jésus selon la chair n’est plus accessible comme il
l’était «de son vivant». Marie-Madeleine ouvre le chemin des croyants appelés à
croire, à se mettre à l’écoute du maître qui appelle chacun de son nom pour le
suivre.
Dans
la 1° lecture, Paul note le changement de regard et de connaissance dus à l’illumination
du chemin de Damas. Sa vie est désormais centrée ailleurs qu’en lui-même :
il est appelé à devenir une créature nouvelle dans un monde nouveau. La
théophanie du chemin de Damas c’est pour lui l’expérience du Christ persécuté qui
lui parle. Il le croyait bien mort et il est ressuscité. Ce sera désormais
l’annonce de toute sa vie. Paul dans ses lettres ne parle que peu du Jésus
historique ; il ne s’intéresse plus qu’à la mort/ résurrection du Christ
comme moments essentiels du salut.
Croire
en Jésus mort et ressuscité est pour Paul un changement complet de paradigme,
un renversement de toute sa réflexion : un autre monde est possible, une autre
vie est possible. La même découverte que celle de Marie-Madeleine e au matin de
Pâques. Pour une vie de disciples missionnaires.
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