Quelques réflexions - 8 Juin
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Après
toutes les roueries de Jacob avec son frère, - il lui marchandé son droit
d’ainesse et volé la bénédiction de son père – il doit s’enfuir mais pour que
l’histoire continue, et comme Isaac, il doit aussi se trouver une épouse. A
l’époque les voyages de noces n’existent pas, on les fait avant le mariage.
Le
début du voyage est davantage marqué les problèmes vécus avec son frère qu’à la
recherche de l’épouse. Et la nuit, Dieu vient pour le réconforter :
« Je suis avec toi ; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai
sur cette terre ». Cette nuit marque Jacob puisqu’au matin il s’engage par
un vœu : « Si Dieu est avec moi, s’il me garde sur le chemin où je
marche, et si je reviens sain et sauf à la maison, le Seigneur sera mon Dieu ».
C’est l’acceptation de ce que Dieu lui a dit dans son sommeil. Il prend la
pierre sur laquelle il a dormi pour en faire une stèle, la première pierre du
sanctuaire de Béthel qui sera pour le Royaume du Nord, le sanctuaire concurrent
de Jérusalem à l’époque des deux royaumes ?
Dans
l’évangile nous avons plus qu’une guérison : la fille du notable est déjà
morte quand son père vient trouver Jésus, et puis s’ajoute la rencontre de cette
femme guérie en chemin. Le récit de Matthieu est extrêmement sobre. Et Jésus
étonnamment discret : Jésus d’habitude appeler à le suivre, et bien là,
c’est lui qui suit cet homme dans la peine.
Jésus
ne fait rien pour cette femme : il reconnait sa foi : elle a voulu
toucher la frange de son vêtement. Ces franges symbolisent l’alliance avec Dieu.
La femme montre ainsi sa dépendance
vis-à-vis de cette alliance et montre ainsi sa foi qu’elle pourra désormais montrer
encore plus ouvertement maintenant que la voilà libérée de son impureté, de son
exclusion.
Et
arrivé à la maison du notable, Jésus demande aux joueurs de flutes de sortir et
à la foule un peu de calme. Mais on le tourne en dérision. Le même terme sera
employé dans la passion de Jésus. Il n’impose pas la main, mais lui prend la
main ; car c’est Dieu qui la relève. La mort n’est plus cet irréparable
absolu qui effraie les hommes et dont ils s’ingénient à masquer le sérieux par
des rites tapageurs.
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