P JM Bouhans
Fête de St Matthieu
Dans la première lecture, nous sommes au début de la
deuxième partie de la lettre aux Ephésiens et l’auteur invite à la mise en
place d’une attitude nouvelle. « Je vous exhorte » dit l’auteur et son
exhortation est marquée par quantités d’impératifs : « ayez beaucoup
d’humilité, supportez-vous les uns les autres, ayez soin de garder l’unité ».
L’auteur développe alors ce qu’il entend par cette unité : une seule espérance,
un seul corps, un seul Esprit, un seul Seigneur, une seule foi, un seul
baptême, un seul Dieu et père de tous. La prière juive, le « Shema Israêl »
donne de l’importance au Dieu unique. L’auteur signale ici tout ce qui est
unique pour le chrétien. Puis le texte passe au nous – L’auteur et sa
communauté ne font qu’un – et tous reçoivent de la grâce pour le service de
tous.
Les pharisiens donnent dans l’amalgame : les publicains
sont des pécheurs. Jésus lui se préoccupe peu des étiquettes ; il mange avec
Matthieu et ses amis ; et il nous faut prêter attention à la manière dont Jésus
parle des uns et des autres : les pharisiens veulent défendre la loi ; ils
croient la connaitre et avec un brin d’ironie, Jésus leur dit : « Allez
apprendre l’Ecriture ». Et par ailleurs, publicains et pécheurs ne sont pour
Jésus des biens portants mais des malades. Il ne les met pas à l’écart, ne
craint pas l’impureté et partage le repas avec eux… Et Jésus a relevé Matthieu,
il l’a ressuscité de sa mort spirituelle, il a guéri un grand malade. On
comprend mieux pourquoi dans l’évangile selon saint Matthieu, l’appel de
Matthieu est perdu dans une longue série de guérisons. Jésus vient pour les
malades et les pécheurs.
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