P JM Bouhans
Nous sommes dans le début de la lettre aux Colossiens.
Les spécialistes questionnent beaucoup sur l’auteur de cette lettre. Paul en
est-il l’auteur ou l’un de ses collaborateurs ? Peu importe… même si la lettre
n’est pas de Paul lui-même, c’est bien du Paul. L’auteur est au courant de la
vie et des problèmes de la communauté et l’assure de sa prière : pour qu’elle
parvienne à la pleine connaissance de la volonté de Dieu. C’est donc une
communauté en construction, en progrès dans la vraie connaissance de Dieu,
appelée à porter du fruit, capable de plaire à Dieu en toutes choses mais aussi
de faire tout le bien… Cette communauté arrive à tout cela parce le Seigneur la
fortifie en tout, lui donne toute persévérance et patience. Du coté de Dieu
comme de la communauté, on ne lésine pas sur les moyens ; Dieu comble les
Colossiens qui de leur côté font tout. L’auteur de la lettre a prié pour la
communauté et celle-ci rend grâce aussi pour le don reçu : la possibilité de
partager l’héritage des saints ; dès lors, l’auteur ne s’adresse plus à la
communauté mais fait corps avec elle pour reconnaitre ce que le Seigneur a fait
pour eux ensemble : il les a arrachés au pouvoir des ténèbres, placés dans le
royaume de son fils, rachetés et pardonnés.
Jésus a enseigné dans la synagogue de Nazareth et guéri à
Capharnaüm, le voici au bord du lac et dans la barque. La foule se presse
autour de lui, Jésus monte dans une barque pour s’éloigner un peu du rivage et
continuer à enseigner. Puis Jésus demande à Simon de jeter le filet. Simon
hésite : « nous avons peiné toute la nuit » pour rien. Il le fait pourtant sur
la parole de Jésus. « Maitre sur ta parole », dit-il. Il reconnait la valeur de
l’enseignement du maitre. Et la pêche est surabondante.
« Eloigne-toi de moi, Seigneur ». Simon sent la distance
entre lui qui hésitait et le Seigneur maitre de la vie qui tire la vie de la
mort : c’est le Seigneur de la résurrection. C’est la crainte respectueuse
devant la présence de Dieu qu’on ne peut voir sans mourir, devant la lumière de
Dieu qui met en évidence le péché. Mais Jésus fait confiance aux petits, aux
gens simples. Il lance comme une prophétie : «
ce sont des hommes que tu prendras ». Simon l’entend et avec ses
associés ils le suivent.
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