P JM Bouhans
C’est la victoire en chantant… David a tué Goliath… C’est
l’acclamation du vainqueur. C’est le retour de l’armée mais pas le retour de la
paix… C’est bien le contraire avec la jalousie de Saül à l’égard de David.
Comme il est difficile d’en finir avec les divisions qu’elles soient
politiques, religieuses ou autres… la semaine de l’unité est là pour nous le
rappeler.
Et Saül devient de plus en plus seul. Même son fils
Jonathan, - celui qui peut prétendre à la royauté -, se lie d’amitié avec
David. Il cherche à démontrer à son père la loyauté de David, et à défendre la
vie de David.
Les pharisiens et les partisans d’Hérode décidaient hier
de faire périr Jésus et aujourd’hui l’ambiance dans les deux lectures se
ressemble. Jésus se retire auprès de la mer et derrière ce mot, il y a l’idée
de se mettre à l’abri pour échapper à un danger. D’ailleurs le fait de
maintenir une barque à disposition nous montre que Jésus se sent en danger. La
vie est faite de ces réalités complexes : succès de David mais ce succès le met
en danger.
La multitude autour de Jésus, venue de Galilée, de Judée,
de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon :
c’est un succès qui peut devenir aussi devenir un danger. Cette avidité de la
foule est complexe Le texte grec le dit à sa manière : « La foule se jette sur
lui », lui tombe dessus… et le même verbe est employé pour parler des esprits
mauvais. « Les esprits impurs se jettent à ses pieds », tombent devant lui. Et
leur cri : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! », c’est le titre de Jésus, annoncé
dans le premier verset de l’évangile ; mais il est prononcé ici, et blasphémé
pour la première fois si bien que Jésus demande le silence.
Allez donc voir les esprits mauvais tomber à genoux !
Nous sommes bien devant une vision : une vision apocalyptique. Jésus est en
danger et la vision de Marc est un message qui dit la victoire définitive… La
barque reste en fond d’écran comme signe positif, un lieu protecteur, un lieu
de salut sur la mer toujours en mouvement, a cette avidité de la foule est
complexe gitée par les forces du mal.
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