15 Mars 2016,Quelques pistes de réflexion P JM Bouhans L’évangile d’aujourd’hui parait compliqué. Dans le
chapitre précédent - un texte qui n’est pas lu dans la liturgie -, Jésus avait
déjà dit des choses semblables et les Juifs s’étaient posé la question : « Où
va-t-il bien partir pour que nous ne le trouvions pas ? Va-t-il partir chez les
nôtres dispersés dans le monde grec, afin d’instruire les Grecs ? Que signifie
cette parole qu’il a dite : vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et
là ou je suis, vous ne pouvez pas venir ? »… Aujourd’hui les juifs ne
comprennent pas mieux et ils envisagent même le pire : le suicide… Remercions
l’auteur de l’évangile qui nous guide « Ils ne comprirent qu’il leur parlait du
Père ». Nous avons là un renseignement que les auditeurs de Jésus n’avaient
pas. Et auparavant, Jésus a parlé bien des fois de sa relation au Père pour
dire que le Fils ne peut rien faire de lui-même, qu’il fait seulement ce qu’il
voit faire par le Père, qu’il cherche à faire la volonté de celui qui l’a
envoyé, qu’il dit seulement ce que le Père lui a enseigné. Jésus bien que Fils
cherche la volonté du Père. Et nous que faisons-nous ? Enfants de Dieu,
sommes-nous chercheurs de cette volonté du Père ou nous installons dans la
récrimination ?
Laissons-nous questionner par le serpent dressé au
somment d’un mat pour que ceux qui le regardent puissent vivre et par le Fils
de l’homme élevé sur la Croix qui dit seulement « je suis ». Nous voudrions que
Jésus précise, qu’il nous en dise davantage… Ses auditeurs lui ont même posé la
question : « toi qui es-tu ? » Jésus pourrait au moins donner une définition :
« Je suis le chemin, la lumière, le pain de vie ». Jésus répond seulement « je
suis ». Une définition plus longue permettrait d’engager des controverses. La
définition la plus courte est la plus précise. Il s’agit de le reconnaitre
comme Celui qui parle dans le buisson du Désert, celui qui nous révèle le nom
de Dieu, Dieu lui-même. Il n’a pas besoin d’en dire plus mais de se mettre en
route pour commencer un compagnonnage. Pour beaucoup ce fut suffisant : ils
crurent en lui. D’autres continuèrent leur chemin en plein désert, sans un
regard sur la croix, sans comprendre qu’il leur parlait du Père, de sa relation
avec lui, sans comprendre qu’il était le Fils et que lui aussi leur avait dit «
je suis ». Ils attendaient une réponse plus complète alors qu’il leur avait
tout dit.
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