P JM Bouhans
Dimanche dernier le premier chant du serviteur. Hier et
aujourd’hui : le deuxième et le troisième chant du serviteur. après demain, le
quatrième chant du Serviteur. Une nouvelle fois : quelle est l’identité du
serviteur ? Ici un disciple qui prête l’oreille au Seigneur son Dieu et qui
reste fidèle. Un homme qui connait les outrages ou des Babyloniens ou de la
part d’autres exilés mais ne se révolte pas. Un homme mis en difficulté, en
procès à cause de sa fidélité à son Seigneur. Mais il ne sera pas confondu…
La fin du texte présente bien un procès : tout le
vocabulaire le dit : plaider, comparaitre, attaquer en justice, prendre la
défense, condamner…. Le Seigneur Dieu protègera son disciple, n’abandonnera pas
son peuple.
L’évangile nous situe aux alentours du dernier repas, la
version de Matthieu de l’évangile d’hier. Matthieu le publicain est plus
attentif au marchandage entre Judas et les grand- prêtres. Il en donne plus de
détail. Ce sont les disciples qui s’offrent pour les préparatifs mais c’est bien
Jésus qui mène les affaires du dernier repas et a prévu les détails de
l’organisation. Et c’est Jésus qui maitrise l’information autour de la trahison
de Judas : une manière de dire qu’elle ne lui tombe pas dessus mais qu’il
l’assume totalement.
Dans son témoignage l’auteur de l’évangile insiste sur le
fait que Jésus est livré – le verbe livrer revient six fois -. Mais il nous dit
qu’à l’annonce de la trahison par Jésus, tous posent la même question : «
serait-ce moi ? ». Nous sommes tous à égalité devant la possibilité de trahir.
Et enfin Jésus va plaindre Judas – les paroles de Jésus
n’ont rien d’une malédiction de Judas -. Le Fils de l’homme est victime d’un
homme mais le traitre est plus à plaindre que sa victime. « Malheureux celui
par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit
pas né ».
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