Carmel de Saint-Maur – P. Maurice Boisson
A la pointe de l’aurore.
… Quand le jour vient au
bout et à bout de la nuit.
Une nuit d’attente pour
ces femmes désirant terminer les soins mortuaires du corps de leur ami, Jésus,
puisque le sabbat se termine. Marie-Madeleine, Jeanne, et Marie, mère de
Jacques, peuvent enfin marcher vers le tombeau.
Le cœur et les yeux
pleins d’émotion, de tristesse, se demandant si elles allaient pouvoir rouler
la pierre fermant le tombeau.
… De la nuit, de l’épreuve,
à l’aurore encore inconnue, seulement devinée,… de l’obscurité,… à quelques
lueurs encore invisibles dans leur cœur, - d’un tombeau fermé à une pierre
poussée sur le côté, laissant ouverte l’entrée - indiquant l’absence du Corps.,
de l’angoisse à un apaisement confiant, puisé dans quelques paroles revenant en
mémoire,… Rappelez-vous, il vous l’a dit : le Fils de l’homme doit être livré,
crucifié, et le 3e jour, il doit ressusciter.
Ce chemin intérieur,
suivi par ces femmes, est le chemin de la Résurrection, c’est notre
chemin ; une marche de nuit qui conduit ces femmes et nous-mêmes, par les
Vendredi et Samedi Saints, à la porte de l‘aurore ; grâce à la confiance
et à à l’amour. Cette marche de nuit nous conduit à un tombeau vide, vide de
son occupant de quelques heures, qui lui-même a vidé le tombeau ; de la
mort, de la méchanceté de toutes formes et forces du mal qui tuent et détruisent,
pourrissant la vie. Jésus ressuscité n’est plus dans les tombeaux, ou, s’il y
est encore, c’est pour nous rejoindre et pour les ouvrir, rouler la pierre,
nous en faire sortir, nous rendre libres, ressuscités avec lui.
Il n’y a de tombeau
vide, que parce que Jésus en a vidé la mort, le mal, les méchancetés.
Il n’y a de tombeau
ouvert, que parce que nous l’avions fermé, et que la puissance d’Aimer de Dieu
l’a ouvert. Il n’y a de pointe d’aurore que parce que la lumière de Dieu vient
toujours au bout, et à bout de la nuit - si nous faisons le chemin de
Marie-Madeleine, Jeanne, Marie.
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