4 Octobre 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Dans la première lecture, Paul témoigne de son engagement
total dans ce qu’il faisait, dans les causes auxquelles il adhérait : et
c’était la« persécution effrénée », la destruction… Paul cherchait à rivaliser
avec les jeunes gens de son peuple et de son âge : il cherche à être le
meilleur. Cela nous pose une question fondamentale : « Et toi que poursuis-tu ?
après quoi ou après qui cours-tu ? »
Le Christ ressuscité a provoqué une rupture dans sa vie.
La révélation pour lui, c’est le choix qui vient de Dieu - « Paul est mis à
part » – et ce choix de Dieu le fait passer du statut de persécuteur à celui de
témoin de l’évangile parmi les nations.
Le ministère de Paul plonge ses racines dans ce
dévoilement qui le légitime. Il est appelé. Il s’agit d’une vocation –- plus
que d’une conversion -. Et alors s’ouvrent trois pistes de recherche : Paul est
mis à part ; Paul est appelé, et c’est pour
révéler le Fils en lui… Paul parle de l’action de grâce des Eglises de
Judée non pas après sa visite à Jérusalem, - là-bas, on ne connait pas son
visage, dit-il - mais après sa mission, en Syrie et Cilicie. C’est donc une
action de grâces qui vaut reconnaissance de la nouvelle identité de Paul et de
son engagement missionnaire auprès des païens.
Curieusement, l’évangile recoupe un certain nombre
d’aspects de la lecture d’aujourd’hui : l’activisme de Marthe ressemble
beaucoup à l’activisme de Paul avant la révélation du chemin de Damas. Marthe
est invitée à changer d’avis au sujet de Marie tout comme les gens de Judée sont
invités à changer d’avis sur celui qui les persécutait. Ils ont à passer de la
rumeur à une véritable connaissance de Paul alors que son visage leur restait
inconnu. Et Paul rattache l’action de grâce de la communauté, la joie qu’elle
partage, bien moins au changement survenu chez lui qu’à la mission menée en
Syrie et Cilicie, à l’annonce de la foi, à l’annonce missionnaire parmi les
nations païennes. Peut-elle se réjouir Marthe de l’annonce missionnaire de
Jésus, de l’accueil de Marie ? Car c’est finalement une meilleure part que
celle qu’on met dans les assiettes. Même si la cuisine, reste indispensable.
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