29 Décembre 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Dans la bonne tradition juive, connaitre Dieu, c’est
connaitre et garder les commandements. Mais dans sa communauté, Jean ne propose
pas un légalisme : il s’agit que l’amour de Dieu en tous atteigne sa
perfection. Demeurer dans l’amour, c’est participer de près à l’être de Dieu en
restant proche du frère. Demeurer est un lieu de vérification de la communion…
L’auteur passe des commandements anciens, ceux de l’étude
de la Loi à la nouveauté d’un amour qui renouvelle la vie, à un commandement au
singulier : à partir de Jésus, il n’y a plus qu’un commandement tout à la fois
ancien et nouveau, un seul commandement : aimer à la fois Dieu et le prochain.
Enfin la lumière est déjà là. La haine du frère empêche
de voir la lumière. Il y a même une expression assez inhabituelle : les
ténèbres peuvent nous aveugler. D’ordinaire c’est une lumière trop forte qui
aveugle. Ici et à juste titre c’est le manque d’amour, la haine qui obscurcit
nos yeux, les rend totalement aveugles.
Joseph et Marie s’étaient déplacés à Bethléem à cause
d’une loi du recensement… Maintenant, ils se déplacent à Jérusalem « selon ce
qui est écrit dans la Loi ». Leur pratique de la Loi va au-delà de ce que
demande la Loi : la présence de l’enfant n’est pas nécessaire pour la
purification de la mère, et le rachat du premier né n’est pas lié au Temple.
Mais Luc nous dit ici quelque chose de la relation de Jésus avec son Père, avec
son projet de salut. Et leur présence au Temple permet aussi la rencontre avec
Syméon. Cet homme qui attendait la consolation d’Israël est un homme comblé ;
il attendait cette rencontre avec le Seigneur : exaucé, il le tient dans ses
bras.
Mais le ton change subitement. Paix, salut, lumière et
gloire marquaient le cantique de Syméon ; mais maintenant, glaive et douleur marquent
sa prophétie à Marie. On comprend la surprise du père et de la mère de
l’enfant… La mort de Syméon est sous le signe de la paix, celle de Jésus sous
le signe de la violence. La vie du peuple s’écoule entre chute et relèvement /
résurrection. Un chemin sans cesse à parcourir. Bonne route.
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