Calomnier, déterrer le passé, désinformer, se repaître de
mauvaises nouvelles. Ce sont les quatre « tentations » contre
lesquelles le pape François met en garde les médias. Au contraire, ils sont
appelés à être « transparents » et ainsi « peuvent faire un bien
immense », assure-t-il à la revue flamande Tertio.
Dans un entretien à l’hebdomadaire catholique belge publié le 7
décembre 2016, le pape souligne que « les moyens de communication ont une
très grande responsabilité ». « Ils ont entre leurs mains la
possibilité et la capacité de former une opinion », bonne ou mauvaise, sur
les choses.
En eux-mêmes, affirme le pape, « ils sont faits pour
construire, pour échanger, pour fraterniser, pour faire penser, pour éduquer.
Ils sont positifs. (…) Ils peuvent faire un bien immense ».
Mais ils peuvent aussi devenir « nuisibles ». Et le
pape d’énumérer les « tentations » des moyens de communication, à
commencer par la « calomnie », par le mensonge, utilisée surtout
« dans le monde de la politique ».
Salir une personne en faisant remonter son passé, c’est la
deuxième tentation dénoncée par le pape : il est « grave » de mettre
en lumière des « problèmes avec la justice » ou dans la
« vie familiale », qui ont déjà été « payés »,
estime-t-il : « on anéantit une personne ! (…) C’est un péché et
cela fait mal ».
La désinformation, troisième tentation, est « le plus grand
préjudice » commis par les médias : « dire seulement une partie de la
vérité » en omettant une autre partie, oriente l’opinion et empêche
l’auditeur ou le téléspectateur de se faire son propre jugement
« sérieux ». « Les médias doivent être très limpides, très
transparents », insiste-t-il.
Enfin, le pape
prévient contre « la coprophilie » des moyens de communications
et la tendance à la « coprophagie » du public : « vouloir
toujours communiquer le scandale, communiquer les mauvaises choses, même si
elle sont la vérité, (…) peut faire beaucoup de mal ».
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