Quelques réflexions - 18 janvier
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

La lecture liturgique apparait un peu aseptisée, trop
pacifique : elle coupe 21 versets où Saül tend des pièges à David et le fait
passer par bien des épreuves. Elle file bien vite à l’intervention de Jonathan.
Ce fils de Saül fait preuve d’une loyauté politique à l’égard de David. Il
rencontre Saül, prend la défense de David et réussit à le persuader de retirer
l’ordre de le tuer. David sort alors de sa clandestinité. Saül et lui se
réconcilient.
Cette réconciliation sera passagère mais la conséquence pour la suite est importante. Jonathan ne sera plus dans le secret des machinations paternelles contre David. Saül sait maintenant où sont les sympathies de Jonathan.
Dans l’évangile, Jésus se retire près de la mer de
Galilée. Le verbe « se retirer » n’a pas d’autre emploi chez Marc et il a le
sens d’éviter un danger. Comme David, Jésus est donc lui aussi en danger, en «
fuite ». Et préparer une barque est aussi un moyen de se protéger. Le succès de
Jésus auprès des foules qu’il fascine tourne-t-il aussi au danger pour lui ?
Marc ne commence pas son évangile par l’enfance de Jésus
mais il nous en donne le message : Jésus est pleinement homme et pleinement
Dieu. Homme qui guérit et Dieu qui reste vulnérable. Dieu qui se fait proche et
homme qui se met en danger.
La mission de Jésus commence seulement et déjà surgissent
quantité de questions. Jésus invite au silence sur son identité. A quoi
servirait un credo trop rapide sur lui pour qui ne l’a pas fréquenté, ne
connait pas vraiment son identité, ou pour qui ne cherche pas à le comprendre ?
Mais ce secret demandé peut donner envie de le connaitre !
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