Quelques réflexions - 27 Janvier
Carmel de Saint- Maur -Père JM Bouhans
Les
fêtes de cette semaine nous ont éloignés de l’évangile selon Marc et Jésus
enseignant les paraboles. C’est dommage car Marc nous dit souvent que Jésus
enseigne mais sans nous dire ce qu’il enseigne. Il n’y a guère chez lui que
deux chapitres d’enseignement : Nous avons échappé au discours en parabole
sauf celle du semeur. Mais Jésus chez Marc prêche surtout par ses actes. Cela
est important à retenir.
La
première lecture nous console avec une parabole qui est bien plus qu’une simple
parole ; elle est l’engagement du prophète Nathan pour la vérité. Il a le
courage d’aller trouver David et sa parabole est un moyen plein de délicatesse
pour laisser à David la possibilité d’une prise de conscience, et de reprendre
sa vie en main sans le juger. La parabole de Nathan comme les paraboles de
Jésus ouvrent des chemins où chacun peut découvrir comment et où il peut
s’engager.
Dans
l’évangile, Jésus part en mission avec les Douze. En réalité, il y a bien des grincements
dans ce texte mais ils sont toujours là pour attirer notre attention. « Les
disciples emmènent Jésus comme il était » : qu’est-ce que ça peut
vouloir dire ? et en plus « d’autres barques l’accompagnent » -
et Marc n’en reparlera pas ni après la tempête, ni au moment d’arriver à destination.
Mais dans une tempête, le mieux est sans doute de ne pas rester trop près les
uns des autres.
Avant
la parabole du semeur, Jésus était monté dans une barque, mais il « était
assis dans la mer », nous dit le texte grec, et la foule était sur terre.
Jésus assis sur la mer, c’est curieux ! C’est Jésus qui domine le mal - la
mer pour les juifs est le lieu où habite le mal -; voilà donc « comme il
est ». Cela reste caché à ses amis qui ne comprennent pas tout des gestes de
puissance déjà réalisés. Et avec Jésus, ils découvrent maintenant, comment on passe
d’une violente tempête, à grand calme et d’un grand calme à une grand crainte.
A la sortie d’Egypte, dans le passage de la mer, le peuple était passé de la
peur à la crainte, et voilà comment ces « craintifs qui n’ont pas encore
la foi » passent à la crainte, à la reconnaissance de la grandeur de Dieu
et de la faiblesse humaine. Ils ont pris Jésus comme il était ; Il les prend
comme ils sont !
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