samedi 6 janvier 2018

Quelques réflexions - 6 Janvier



Quelques réflexions - 6 Janvier 
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans
La mode est aux généalogies. On veut retrouver ses racines. Nous ne savons pas d’où Luc sort cette généalogie avec 77 noms mais 36 de ces noms sont absents de la Bible. Prenons cela pour un signe d’universalité. La généalogie, c’est un peu le chant de la famille. Et « quand quelqu’un ne sait plus le chant de sa famille, c’est un peu comme s’il perdait la maison de son père » dit-on dans certains pays d’Afrique...

Il y a comme un avertissement au début de la généalogie : « Jésus était à ce qu’on pensait fils de Joseph ». Comment penser juste sur l’origine de Jésus ? « Jésus avait environ 30 ans » nous dit Luc. L’imprécision du propos nous dit bien que l’important n’est pas là. La notion de commencement est sans doute plus intéressante ainsi que l’endroit de l’insertion de cette généalogie : entre le baptême de Jésus et les tentations de Jésus. De quoi nous guider pour regarder Jésus comme pleinement Dieu et pleinement homme.


La généalogie se trouve dans les premiers chapitres de Luc et la lecture à la fin de la lettre de Jean. Le propos de Jean  est dense. Et là encore Jean insiste pour que, dans la communauté chrétienne, on porte un regard juste sur Jésus, pour qu’on se remplisse du témoignage que le Père rend à son Fils.

Une nouvelle fois, nous retrouvons cette certitude de Jean : la foi n’est pas une opinion, un savoir mais bien plutôt une respiration de la vérité semée au fond de nous par Dieu ; ce qui distingue le chrétien des croyants des autres religions, c’est que le chrétien entre en dialogue avec Dieu à partir du témoignage que celui-ci rend à son Fils.

Le croyant n’accède pas à une portion de la vérité, mais vit une union personnelle avec Dieu. Aucune religion ne propose d’une telle démarche et le premier pas se donne lorsque quelqu’un accueille la vie qui se trouve en Jésus. Les grandes idées sont inutiles pour rencontrer Dieu.
Pas besoin de Tour de Babel pour monter vers lui, puisque c’est lui qui vient vers nous. Si nous l’avons compris, nous pouvons démonter la crèche. Si nous ne l’avons pas compris, prenons le temps de nous asseoir pour la contempler encore un peu.

Aucun commentaire: