Quelques réflexions - 4 Janvier
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Dans la lettre de Jean, la première phrase est une
injonction forte : « Que nul vous égare » ; ne vous laissez égarer par
personne.» Et la suite du texte joue sur l’opposition péché et pratique de la
justice.
L’abandon de la justice nous fait aussi devenir étrangers
à Dieu, et celui qui n’est pas de Dieu », « n’aime pas non plus son frère ». Et
dans ce passage, Jean propose deux fils à suivre pour une existence chrétienne
: ce que Dieu a semé en nous c’est-à-dire sa parole, pour la faire naitre, lui
donner une existence et ainsi demeurer en Dieu. Et aussi pratiquer la justice,
aimer son frère, et être de Dieu.
Et dans l’évangile, l’appel des disciples est assez
différent des autres évangiles. Jean le Baptiste fait remarquer Jésus à ses
disciples. André et un disciple qui reste inconnu, suivent Jésus, passent une
journée avec lui. André ira chercher Pierre, son frère et le présente à Jésus.
Suivre Jésus est un acte de liberté. On est dans une
relation Rabbi/Maitre et disciple. En effet, dans la vie habituelle de ce temps
et ici dans cet évangile, le disciple se trouve un maitre. Et pourtant le
changement de nom pour Pierre est un appel. Jean, l’évangéliste est le seul à
parler d’un passage des disciples de Jean vers Jésus.
Jean le Baptiste est un intermédiaire dans la décision
des deux disciples. André le sera pour Pierre. C’est un appel en cascade. Et
tout le texte est fait de verbes qui mettent en mouvement. Des verbes souvent
répétés deux fois mais avec des sujets différents. Tous sont concernés.
Jean pose son regard sur Jésus et Jésus pose son regard
sur Pierre. Les deux disciples entendirent de ce Jean disait et ils suivirent
Jésus.
André l’un des deux disciples qui avaient entendu la
parole de Jean et qui avait suivi Jésus, trouve son propre frère Simon.
L’intérêt des deux premiers débouche sur une démarche personnelle d’appel.
Jésus invite à venir et à voir. Les deux disciples vont et ils voient. Le
Christ demeurait dans un lieu à découvrir, et les disciples restent auprès de
lui. André va trouver son frère pour lui dire : « Nous avons trouvé le Messie.
Le cadre n’est pas celui des autres évangiles : les barques omniprésentes dans
les autres évangiles ne se retrouvent qu’aux chapitres 6 – au moment du partage
du pain et au chapitre 21 - là nous saurons que Pierre était pêcheur -.
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