jeudi 4 janvier 2018

Quelques réflexions - 4 Janvier



 Quelques réflexions - 4 Janvier
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Dans la lettre de Jean, la première phrase est une injonction forte : « Que nul vous égare » ; ne vous laissez égarer par personne.» Et la suite du texte joue sur l’opposition péché et pratique de la justice.
L’abandon de la justice nous fait aussi devenir étrangers à Dieu, et celui qui n’est pas de Dieu », « n’aime pas non plus son frère ». Et dans ce passage, Jean propose deux fils à suivre pour une existence chrétienne : ce que Dieu a semé en nous c’est-à-dire sa parole, pour la faire naitre, lui donner une existence et ainsi demeurer en Dieu. Et aussi pratiquer la justice, aimer son frère, et être de Dieu.

Et dans l’évangile, l’appel des disciples est assez différent des autres évangiles. Jean le Baptiste fait remarquer Jésus à ses disciples. André et un disciple qui reste inconnu, suivent Jésus, passent une journée avec lui. André ira chercher Pierre, son frère et le présente à Jésus.

Suivre Jésus est un acte de liberté. On est dans une relation Rabbi/Maitre et disciple. En effet, dans la vie habituelle de ce temps et ici dans cet évangile, le disciple se trouve un maitre. Et pourtant le changement de nom pour Pierre est un appel. Jean, l’évangéliste est le seul à parler d’un passage des disciples de Jean vers Jésus.

Jean le Baptiste est un intermédiaire dans la décision des deux disciples. André le sera pour Pierre. C’est un appel en cascade. Et tout le texte est fait de verbes qui mettent en mouvement. Des verbes souvent répétés deux fois mais avec des sujets différents. Tous sont concernés.
Jean pose son regard sur Jésus et Jésus pose son regard sur Pierre. Les deux disciples entendirent de ce Jean disait et ils suivirent Jésus.
André l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avait suivi Jésus, trouve son propre frère Simon. L’intérêt des deux premiers débouche sur une démarche personnelle d’appel. Jésus invite à venir et à voir. Les deux disciples vont et ils voient. Le Christ demeurait dans un lieu à découvrir, et les disciples restent auprès de lui. André va trouver son frère pour lui dire : « Nous avons trouvé le Messie. Le cadre n’est pas celui des autres évangiles : les barques omniprésentes dans les autres évangiles ne se retrouvent qu’aux chapitres 6 – au moment du partage du pain et au chapitre 21 - là nous saurons que Pierre était pêcheur -.

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