jeudi 1 mars 2018

Quelques réflexions - 1° Mars



 Quelques réflexions - 1° Mars
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
La première lecture nous présente un texte différent des oracles habituels de Jérémie. Nous avons là un texte plus paisible qui diffère du contexte qui parle de châtiment. Ici, le texte rappelle les écrits de sagesse et le Ps 1 que nous retrouvons dans le psaume. Il place l’homme devant un choix et seul Dieu peut le juger.

On peut lire le texte de façon bucolique dans l’espérance du printemps qui vient. Lus dans le contexte de l’exil – le texte vient juste après une annonce du retour de l’exil – Jérémie place ses auditeurs devant un choix essentiel : choisir la vie ou la mort. Le retour de l’exil sera-t-il l’occasion de ré-enraciner son arbre dans un endroit qui soit bon pour lui ? Et si notre Carême devait servir à cela ?


Choix essentiel qui est se retrouve dans la parabole du riche et de Lazare. Le contraste entre Lazare et l’homme riche est un fait courant de notre société : Ils sont peu à avoir beaucoup et beaucoup à avoir peu ou même rien du tout. Jésus ne condamne pas les ressources matérielles et même les richesses. L’important est bien le sens qu’on leur donne.

Les richesses peuvent nous approcher des autres ou au contraire creuser des abîmes entres les hommes et nous éloigner du Règne de Dieu. Il est nécessaire d’ouvrir les yeux pour voir la souffrance des autres, écouter leur cri, et partager ce que nous avons reçu du Seigneur.

Toujours quand je relis cet évangile, me reviennent les paroles de cette femme d’Argentine – je l’ai revue en juin dernier en bien mauvais état de santé, un peu comme Lazare – elle ne savait pas lire, mais elle avait gravé les paroles de l’Evangile dans son coeur : « On m’a toujours dit que dans la Bible sept était un chiffre parfait... Le riche demande à Abraham d’envoyer Lazare prévenir ses cinq frères pour qu’ils comprennent le danger des richesses. Ils étaient donc six frères dans cette famille. S’ils avaient accepté Lazare comme frère, ils auraient été une famille parfaite ». Le Carême ne manque pas d’appels pour agrandir notre famille

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