Quelques réflexions - 17 Avril
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Il y a eu les printemps arabes mais depuis longtemps les
spécialistes de la Bible avaient parlé pour le début du livre des Actes du «
printemps de Jérusalem » : ce printemps prend fin avec le martyr d’Etienne. Les
apôtres continuaient à monter au Temple pour prier : Jésus était juif et le
cœur des apôtres le demeurait La première communauté chrétienne avaient gardé
beaucoup de liens avec la communauté juive mais il y avait aussi
incompréhension pour l’accueil des païens dans la communauté chrétienne. Après la
mort d’Etienne, les apôtres restent en contact avec les Juifs et avec le
Temple. Mais les chrétiens venus du paganisme se dispersent vers d’autres
contrées : la Samarie, la zone côtière de Joppé et Lydda, Damas, Antioche.
C’est un fait difficile mais qui reste positif : l’évangélisation commence en
milieu païen.
Nombreux sont les traits qui relient le martyr d’Etienne
à la Passion de Jésus : Etienne remet son esprit à Dieu et Jésus avait dit : «
Père entre tes mains, je remets mon esprit ». Etienne crie d’une voix forte et
Jésus avait poussé un grand cri. Etienne implore le pardon pour ses bourreaux
et Jésus avait dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font…
»… Etienne se met à genoux comme Jésus durant son agonie… Jésus est bien au centre
de l’identité chrétienne.
Dans l’évangile, la foule réclame un signe, un don de
Dieu et bien souvent nous avons du mal à reconnaitre les dons que Dieu nous
fait.
Nous sommes souvent en train de réclamer parce que nous
voulons, comme la foule, voir d’abord et croire ensuite. Tout le dialogue de
Jésus est construit avec le verbe donner. Quand l’enfant donne ses pains et ses
poissons, tout un partage devient possible et tous sont rassasiés.
C’est cela le temps de Pâques : croire d’abord contre
toute espérance et découvrir la résurrection, l’abondance de la vie… La foi en
Jésus comble le désir le plus profond caché au fond de chaque personne, notre
faim de sens, de vie pleine… Le signe que nous réclamons, Jésus nous le donne
en chaque eucharistie. Saurons-nous le reconnaitre. Il donne son corps pour que
nous devenions son corps, ses témoins chaque jour.
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