Quelques réflexions - 3 Avril
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
La première lecture nous donne une partie de la première
prédication de Pierre le jour de la Pentecôte. « Dieu l’a fait Seigneur et
Messie » :
il s’agit de bien comprendre le verbe « faire » dans son
sens d’installer, d’établir. Seigneur et messie, Jésus l’est depuis toujours.
Mais les hommes l’ont crucifié et Dieu honore la fidélité
de Jésus par la résurrection. Au geste de mort des hommes s’oppose la décision
de Dieu.
Les auditeurs « transpercés au cœur » : ils se sont mis
dans une situation impossible en crucifiant leur Messie. Et pourtant une
demande fraternelle : « Hommes, frères que devons-nous faire ? ». Le dialogue
reste teinté d’humanité et de fraternité. Pierre leur propose un cheminement :
conversion, baptême, pardon des péchés et don de l’Esprit.
Dans l’évangile, Marie est en pleurs. Elle est venue pour
lamenter un mort. Découvrir la pierre enlevée et le tombeau ouvert ne change
rien à sa souffrance mais au contraire en rajoute. Elle croyait au moins
trouver un mort et elle n’a plus rien. La distance entre elle et le mort s’est
encore agrandie : le lieu où elle pensait retrouver son souvenir est vide. Et
ses pleurs sont très présents dans tout le début du récit.
Les anges demandent : « Femme pourquoi pleures-tu ? »
Marie Madeleine leur répond mais se retourne aussitôt. Elle n’attend rien d’eux
! Le jardinier pose la même question mais il en ajoute une 2°: « Qui
cherches-tu ? ». Cette autre question reconnait sa recherche… et finalement
ouvre un dialogue… Marie semble se détourner du jardinier pour continuer de
chercher. Mais, le jardinier lui dira : « Marie » et elle se retournera à
nouveau vers lui pour dire « Rabounni ».
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