Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Pierre écrit a des communautés chrétiennes dispersées qui
vivent des moments difficiles au sein de la société où elles se trouvent
immergés.

Ces chrétiens ont abandonné le style de vie du monde
païen… et en même temps, ils montrent un dynamisme moral qui vient de la
participation de tous les croyants. Ce n’est pas du chacun pour soi mais chacun
soutient l’autre, prie avec lui. Et chacun trouve dans cette prière
communautaire joie et allégresse en communiant aux souffrances de la passion et
à la vie renouvelée de la résurrection.
L’évangile nous place après l’entrée messianique de Jésus
à Jérusalem.
Jésus va tout d’abord au temple comme quelqu’un qui prend
ses repères.
Puis nous avons un texte en sandwich : l’histoire du
figuier qui entoure le « charivari » de Jésus dans le temple. J’emploie ce mot
parce que Jésus n’utilise pas la violence, ne fait pas de fouet. Il s’en prend
autant aux vendeurs qu’aux acheteurs – en achetant ils font perdurer le système
-. Il prend le temps d’enseigner, d’expliquer son geste.
Le figuier sert de parabole et enveloppe l’expulsion des
vendeurs du Temple. Il y a toujours un aspect qui surprend (comme dans toute
parabole). Le figuier, c’est comme le Temple : Jésus n’y trouve pas les fruits
qu’il espérait et reste sur sa faim. L’apparence est belle mais pas de fruits,
ni de promesses de fruits ; que des feuilles. Avec quelques promesses de fruit,
Jésus ne l’aurait sans doute pas maudit. Le figuier est sans utilité comme le
commerce du Temple. Et devant le figuier desséché, Jésus va donner un
enseignement sur la prière – c’est le plus long enseignement sur la prière chez
Marc - et sur les sacrifices : deux réalités du Temple mais que Jésus rencontre
bien contrefaites et malmenées…
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